Les décisions acquises lors du conseil de l'Agence Spatiale Européenne à Edimbourg sont extrêmement satisfaisantes et vont dans le sens des recommandations du rapport de M. Henri REVOL, sénateur, Premier Vice-Président de l'OPECST

Dans son rapport « L'Espace : une ambition politique et stratégique pour l'Europe », M. le sénateur, Henri REVOL, avait souligné le fait que la maîtrise de la technique spatiale était indispensable pour la préservation de l'autonomie stratégique de l'Europe et que la recherche de cette maîtrise devait être le principe unificateur de la politique spatiale française et européenne. Il avait recommandé en particulier :

- dans le domaine des lanceurs : de conduire le programme d'amélioration d'Ariane 5, avec le double objectif de suivre l'évolution du marché et de réduire de façon importante les coûts de production ; d'améliorer la compétitivité du centre de lancement de Guyane, notamment en harmonisant la tarification avec la pratique américaine ; d'explorer l'ouverture du centre spatial guyanais à des lanceurs étrangers tels que Soyuz.

- dans le domaine des satellites : de fournir très rapidement à l'industrie l'aide indispensable pour lui permettre de disposer des technologies nécessaires afin de répondre aux appels d'offres concernant les plates-formes lourdes (7 tonnes) et les charges utiles correspondantes.

- dans le domaine de l'observation de la Terre : de faire converger les efforts européens, ce qui est l'objectif de GMES, et de consolider la structure de l'Europe spatiale et ses liens avec l'Europe politique.

- dans le domaine de la navigation, objectif capital d'autonomie européenne : de mettre rapidement en œuvre le programme Galileo, élément structurant de la politique spatiale européenne.

  Les décisions prises à Edimbourg par les quinze ministres européens de l'Espace vont dans le sens de ces recommandations, et constituent une avancée de l'Europe spatiale.

  Par ailleurs, M. Henri REVOL avait clairement exprimé la nécessité de formuler une politique spatiale énergique et de soumettre au débat parlementaire les choix politiques correspondants, choix qui engagent substantiellement, dans le moyen et le long terme, l'intérêt national.

Afin que cette recommandation ne reste pas lettre morte, il posera le 13 décembre au Sénat une question orale avec débat sur le thème de la politique spatiale française et européenne à M. Roger-Gérard SCHWARTZENBERG, Ministre de la Recherche.