CP 2004/195

Paris, le 15 décembre 2004

Alors que la chaîne du Hezbollah chiite libanais al-Manar vient d'annoncer qu'elle mettait fin à ses émissions en direction de l'Europe, respectant ainsi la décision du Conseil d'Etat du 13 décembre dernier, le groupe d'amitié France-Israël du Sénat tient à exprimer sa satisfaction et se réjouit qu'une issue appropriée ait pu être trouvée à une situation qui constituait un véritable scandale.

Particulièrement sensibles à toutes les manifestations de racisme et d'antisémitisme et déterminés à lutter contre toutes leurs formes d'expression, les membres du groupe d'amitié France Israël n'ont pu qu'être atterrés et indignés de voir autorisée sur le territoire de la République la diffusion d'émissions prônant ouvertement la haine raciale et invitant même, au moins implicitement, à la destruction physique des juifs.

Il convient en effet de rappeler que, parmi les motifs retenus par le Conseil d'Etat, figure notamment une émission diffusée le 23 novembre, au cours de laquelle on a pu entendre : «Notre bataille contre les juifs est une bataille historique. Ils ont tué les prophètes sans droit.»

En diffusant des émissions intitulées " Flambeau sur la route de Jérusalem " et " Princes du paradis ", présentant notamment des images d'un double attentat-suicide perpétré à Beersheba le 31 août 2004, les responsables éditoriaux de la chaîne al-Manar ont manifestement démontré leur intention de se livrer à une véritable incitation à la violence.

Convaincus que, face aux terroristes et à leurs vitrines, aucun compromis n'est acceptable, les membres du groupe d'amitié du Sénat considèrent que la fermeté de la position du Conseil d'Etat était la seule réponse possible.

Ils estiment que la réaction des autorités libanaises, consistant à menacer les médias français émettant au Liban de mesures de rétorsion, parle d'elle-même, et doit être déplorée.

Parce que l'antisémitisme et l'incitation à la haine doivent doit être combattus partout, le groupe d'amitié France-Israël du Sénat sera particulièrement vigilant à la suite donnée à ce dossier, et notamment, à ce qu'une modification substantielle des programmes ne constitue pas un simple alibi permettant à al-Manar de briguer de nouvelles autorisations d'émettre en France ou dans un autre pays de l'Union européenne.

                                       Le Vice-président, Jean-Pierre Plancade

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