Communiqué du 1er juillet 2005


FAUT-IL AVOIR PEUR DES DELOCALISATIONS ?

A la suite de la publication de son rapport d'information « Délocalisations : rompre avec les modalités pour sauver le modèle français », /rap/r04-416-1/r04-416-10.htmJean Arthuis, président de la commission des finances du Sénat, participera au chat vidéo Yahoo/L'Hémicycle :

jeudi 7 juillet à partir de 12h00 à l'adresse suivante : http://fr.news.yahoo.com/

Posez vos questions dès à présent à Jean ARTHUIS à l'adresse suivante :
http://hemicycle.videolivemeeting.com/live/jeanarthuis/

Confrontée depuis un premier rapport d'information, en 1993, à une absence de chiffres fiables sur les délocalisations, la commission des finances du Sénat, préoccupée par l'accélération du phénomène et par l'absence de politique économique à la hauteur du défi, a cru nécessaire de lancer un nouveau cycle de travail sur les délocalisations.

Le rapport d'information de Jean Arthuis établit que 202.000 emplois devraient être délocalisés, s'agissant du seul secteur des services, entre 2006 et 2010. Il montre le risque d'une planète organisée entre une Chine « usine du monde », une Inde « laboratoire du monde », voire un Brésil « ferme du monde »... et une Europe - ou une France - se consacrant à la mise en rayons, dans ses supermarchés, de produits fabriqués par d'autres.

Il s'agit dès lors de rendre compatible un modèle français, qui dévie dangereusement vers le « moins cher - moins d'emploi », avec une économie vivant désormais à l'heure mondiale. Il n'est plus possible de demander aux entreprises de prendre en charge la solidarité édictée par les États pour faire vivre la cohésion sociale. Aux entreprises, la responsabilité de l'activité, et donc de la création d'emplois. Aux citoyens le financement de la solidarité. Il faut par ailleurs trouver un nouvel équilibre entre flexibilité et sécurité du travail, adapté à la globalisation de l'économie : le droit du travail est devenu aujourd'hui une raison « de plus » de délocaliser.

Taxer les produits, et non plus la production, réformer en profondeur le code du travail, promouvoir la sincérité dans les relations commerciales, voilà les défis que doit relever, sans tarder, notre société.

Les délocalisations ne constituent pas une fatalité !