Accélérer la mise en place du dispositif d'alerte aux tsunamis en Méditerranée 

Alors qu'un tremblement de terre suivi d'un tsunami a durement frappé les Samoa américaines mardi 29 septembre, M. Roland COURTEAU (PS, Aude), auteur d'un rapport sur les risques de tsunami sur les côtes françaises, rappelle qu'aucun bassin n'est à l'abri d'un tsunami.

Il exhorte donc les autorités françaises à mettre rapidement en place le centre national d'alerte aux tsunamis pour l'Atlantique nord-est et la Méditerranée dont la création a été annoncée en juin dernier, mais qui ne fonctionnera pas avant 2011. Il regrette que la Méditerranée soit le dernier bassin à ne faire l'objet d'aucun dispositif d'alerte.

Par ailleurs, M. Roland COURTEAU insiste sur l'importance de la sensibilisation de la population afin qu'elle adopte les bons réflexes. En effet, l'efficacité des dispositifs d'alerte en cas de  tsunami en champ proche est réduite. Ainsi, pour le tsunami qui a touché les Samoa américaines, seulement 11 minutes se sont écoulées entre le tremblement de terre qui a provoqué le tsunami (intervenu à 17h48 heure universelle) et l'arrivée de ce dernier sur les côtes (17h59), temps trop court pour lancer une alerte : le bulletin d'alerte du centre d'Hawaï n'a été émis qu'à 18h04, ce qui signifie que le tsunami avait déjà touché les Samoa américaines depuis 5 minutes. Néanmoins, l'alerte a été utile pour les autres îles de la région, telles que Wallis et Futuna ou les îles Tonga (touchées par le tsunami respectivement 48mn et 63 mn après le tremblement de terre).

D'une manière générale, le délai incompressible entre le déclenchement d'un événement sismique potentiellement tsunamigène et le lancement de l'alerte est de 15 minutes. En deçà, seule une bonne préparation de la population est efficace, qui sait qu'après un fort tremblement de terre elle doit  quitter la côte et se réfugier sur les hauteurs.

Or, aussi bien le bassin pacifique que le bassin caraïbe et la Méditerranée sont soumis à des risques de tsunami en champ proche. Ainsi, un tremblement de terre tsunamigène au large de Nice laisserait seulement quelques minutes aux habitants de cette ville et des villes avoisinantes pour évacuer la côte.

Rapport de M. Courteau : http://www.senat.fr/noticerap/2008/r08-546-notice.html

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