La commémoration du génocide des Arméniens intervient, cette année, dans un contexte particulier qui ne permettra pas d’organiser de manifestations publiques à la mémoire des victimes.

Mais l’absence de cérémonies collectives n’effacera pas le recueillement dans le souvenir des souffrances endurées, ni n’altérera son expression selon d’autres modes.

Ces célébrations forcément individuelles, cette année, même si les technologies permettront d’unir à distance tous ceux qui voudront y participer, pourraient être, pour le sénateur Gilbert-Luc Devinaz, président du groupe d’amitié France-Arménie du Sénat, l’occasion d’une réflexion sur la nécessité de relancer le processus de dialogue entre les populations arméniennes et turques séparées, certes, par une frontière physique fermée mais surtout par la lecture de leur histoire commune et des responsabilités en résultant, le refus de reconnaître ce qui fut le premier génocide du XX è siècle.

Les dramatiques épreuves endurées par les Arméniens, il y a plus d’un siècle, ne doivent pas l’avoir été en vain. Au-delà du nécessaire devoir de mémoire, il importe, en effet, de regarder vers l’avenir pour assurer aux populations les meilleures conditions d’existence dans un monde apaisé.

Le bien-être, le rayonnement et la prospérité de lArménie et de son peuple passent par l’installation d’une paix durable avec ses voisins. Des perspectives d’avenir doivent être offertes à la jeunesse arménienne pour l’inciter à demeurer dans son pays et, ainsi, contribuer à son développement et l’enrichir de ses compétences.

"Tel est, me semble-t-il, le défi que doit relever l’Arménie.

Nous devons tous y contribuer en facilitant cette évolution, en favorisant le dialogue entre les différentes parties", a conclu le président du groupe d’amitié.

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Véronique BOCQUET
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