La Délégation aux entreprises a échangé avec des chefs d’entreprises exportatrices sur les atouts et les freins au redressement du commerce extérieur français à l’occasion de la 7ème édition du rassemblement d’entrepreneurs organisé hier par BPIfrance.

Les sénateurs ont été alertés notamment sur les contraintes excessives que les acteurs publics font peser sur les entreprises, alors qu’ils devraient jouer un rôle exemplaire. Ont été évoqués en particulier les points suivants :

  • Trop souvent encore les administrations ne font pas assez confiance aux entreprises françaises et européennes. À cet égard , l’application de la législation en matière de marchés publics est trop frileuse , alors que la préférence européenne peut s’appliquer notamment lorsque la dimension environnementale et/ou sociale du projet le justifie.
  • L’approche des acheteurs publics doit être plus globale. L’impact sur l’emploi est insuffisamment pris en compte, alors que la création d’un emploi direct entraîne en moyenne la création de trois emplois indirects.
  • Les impératifs actuels, notamment en matière d’autonomie sanitaire et de transition environnementale, imposent de repenser les réflexes d’hier : est-ce vraiment dans l’intérêt général et moins risqué d’importer d’Asie certains produits pour gagner des sommes parfois en réalité très limitées ?

Par ailleurs, l’État français et l’Union européenne doivent mieux jouer leur rôle de régulateur. Les normes sont nécessaires mais elles doivent intégrer la nécessité pour les entreprises françaises et européennes de se battre à armes égales avec leurs concurrentes, en particulier américaines et asiatiques.

Les entreprises ont aussi à mieux s’organiser et se soutenir entre elles. Il est nécessaire de « chasser en meute » sur les marchés internationaux : les grands groupes doivent beaucoup entraîner davantage d’ETI et PME dans leur sillage, en créant des écosystèmes vertueux. "Il est indispensable d’avancer ensemble pour gagner les marchés du futur", a témoigné un chef d’entreprise.

Les sénateurs membres de la Délégation aux entreprises, accompagnés de Ronan Le Gleut, Président du groupe interparlementaire d’amitié France-Allemagne, ont aussi assisté au lancement du Club franco-allemand dédié à la santé. Cette coopération concrète est lancée suite au bilan de la gestion de la crise sanitaire.

Pour Serge Babary ( Les Républicains - Indre-et-Loire), président de la Délégation aux entreprises, "le déficit commercial de la France s’est accru de 37 % depuis 2005. On ne peut pas s’en satisfaire ! Nous allons lancer des travaux sur les difficultés d’accès des entreprises de taille moyenne et intermédiaire aux marchés extérieurs".

Serge Babary (Les Républicains - Indre-et-Loire) est président de la Délégation.

Sénateurs participants à ce déplacement :

- Serge BABARY  (Les Républicains - Indre-et-Loire), Président de la Délégation aux entreprises ;

- Martine BERTHET (Les Républicains - Savoie), Vice-présidente de la Délégation aux entreprises ;

- Jean HINGRAY (Union Centriste - Vosges), Secrétaire de la Délégation aux entreprises ;

- Jacques LE NAY (Union Centriste - Morbihan), Vice-président de la Délégation aux entreprises ;

- Martin LÉVRIER (Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants – Yvelines), Membre de la Délégation aux entreprises ;

- Jean-Pierre MOGA (Union Centriste - Lot-et-Garonne), Membre de la Délégation aux entreprises ;

- Vincent SEGOUIN (Les Républicains - Orne), Secrétaire de la Délégation aux entreprises ;

- et Ronan LE GLEUT (Les Républicains - Français établis hors de France), Président du groupe interparlementaire d’amitié France-Allemagne.

Consulter tous les travaux de la délégation :

http://www.senat.fr/commission/entreprises/index.html

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Philippe PÉJO
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