Au nom de la mission commune d’information destinée à évaluer les effets des mesures prises ou envisagées en matière de confinement ou de restrictions d’activités, Bernard Jomier, son président, ainsi que Jean-Michel Arnaud et Roger Karoutchi, ses rapporteurs, constatent que le Gouvernement a fait le choix délibéré de laisser le virus circuler dans les écoles malgré la cinquième vague et l’arrivée du nouveau variant Omicron.

Il aurait pourtant pu reporter d’une semaine la rentrée pour ouvrir des concertations autour de la définition d’un nouveau protocole sanitaire et laisser suffisamment de temps à son appropriation. Il aurait pu mettre en place une politique de dépistage itératif par le biais de tests salivaires hebdomadaires dans les écoles, comme la mission commune d’information l’a recommandée dès juillet 2021 dans son rapport consacré à la stratégie vaccinale afin de freiner la circulation du virus sans menacer pour autant la poursuite des apprentissages. Cette mesure est pourtant préconisée de manière constante par le Conseil scientifique depuis le début de l’année scolaire 2021-2022 comme un moyen efficace pour endiguer une flambée épidémique tout en maintenant les écoles ouvertes.

Lastratégie du Gouvernementconstitue un pari reposant sur l’espoir d’une sortie de crise rapide et d’une faible dangerosité du variant prédominant. Quoi qu’il en soit, elle se traduit aujourd’hui par un taux élevé de contamination parmi les enfants, multiplié par plus de dix en l’espace d’une semaine, une hausse du nombre d’enfants hospitalisés, et une désorganisation des écoles.

Elle suscite l’exaspération des personnels des écoles, des parents, comme des élus locaux, fatigués par les changements incessants des protocoles sanitaires et les difficultés de mise en œuvre qu’ils rencontrent. Les membres de la mission commune d’information ont pu constater ces difficultés lors des visites de terrain qu’ils ont effectuées dans plusieurs établissements d’enseignement du premier degré à travers la France au moment de la rentrée scolaire, les lundi 3 et mardi 4 janvier.

La Mission commune d'information destinée à évaluer les effets des mesures prises ou envisagées en matière de confinement ou de restrictions d'activitésa été créée à l'initiative de la conférence des présidents du Sénat et compte dix‑neuf membres issus des différents groupes politiques du Sénat.
Son président est Bernard JOMIER (Socialiste, Écologiste et Républicain – Paris).
Ses rapporteurs sont Jean-Michel ARNAUD (Union Centriste - Hautes-Alpes)
et Roger KAROUTCHI (Les Républicains - Hauts-de-Seine).

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Philippe PÉJO
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