Question de M. TAITTINGER Pierre-Christian (Paris - U.R.E.I.) publiée le 29/05/1986

M. Pierre-Christian Taittinger demande à M. le ministre de l'éducation nationale quelles initiatives il prendra à l'occasion de la prochaine rentrée scolaire pour mettre en valeur la dimension européenne dans l'éducation (enseignement des langues étrangères, échanges d'élèves), dans les programmes et dans le matériel didactique.

- page 743


Réponse du ministère : Éducation publiée le 07/08/1986

Réponse. -Depuis plusieurs années, un certain nombre d'actions ont été engagées par le ministère de l'éducation nationale pour développer la conscience européenne chez les jeunes et favoriser la connaissance des autres pays européens. L'attachement tout particulier qui est porté au développement des langues des pays de la Communauté européenne se traduit déjà par la possibilité offerte à tous les élèves d'apprendre dès la quatrième une deuxième langue vivante. La France entend par là suivre la recommandation faite à Bruxelles le 4 juin 1984 par le Conseil, qui vise à instaurer l'obligation d'apprentissage de deux langues vivantes étrangères dont au moins une langue communautaire, au cours de la scolarité obligatoire. Les sections internationales des écoles, des lycées et collèges, dont le succès est indéniable, et que nous nous attachons à renforcer, constituent également une prise de conscience de l'Europe. Il faut noter dans ce contexte que huit des neuf sections actuellement ouvertes dans ces établissements concernent un pays européen. Sur le plan du matériel didactique, il convient de rappeler que les programmes d'histoire, de géographie et d'éducation civique contiennent déjà de nombreuses références qui sont de nature à intéresser les élèves à la dimension européenne. Enfin, le ministère de l'éducation nationale favorise chaque année la participation des élèves au concours de la journée européenne des écoles qui a pour objet de mettre en rapport des élèves des divers pays et de les sensibiliser à la réalité de l'espace culturel européen. Le ministère organise également tous les ans une journée de l'Europe à l'école qui concerne les établissements primaires et secondaires français. Cette initiative contribue largement à l'effort entrepris par notre pays pour préparer les générations futures à vivre dans un environnement plurinational au sein de l'Europe. Le ministère de l'éducation nationale, soucieux de développer ces différentes actions, est résolu en particulier à faire porter ses efforts dès la prochaine rentrée scolaire sur les domaines suivants : afin de diversifier davantage encore l'enseignement des langues vivantes une expérience conduite dans quatre académies offrira aux élèves de certains collèges la possibilité de commencer dès la 6e l'étude simultanée de deux langues ; il est par ailleurs envisagé de créer de nouvelles sections internationales, en tenant compte en particulier de la volonté exprimée par certaines régions de resserrer leurs relations avec différents partenaires européens au plan économique, technologique et culturel. Des sections permettant l'étude appronfondie de la langue et de la civilisation du pays d'accueil seront également mises en place dans certains de nos établissements de l'étranger. Les actions éducatives internationales, et notamment les échanges d'élèves, ressortissants des pays européens, qui, au nombre de 2 000 en 1985, ontconcerné plus de 60 000 jeunes français, seront renforcées grâce à de nouveaux crédits déconcentrés dans les académies. En outre la réflexion sera poursuivie, en particulier avec nos partenaires européens, afin de permettre aux établissements français et étrangers de nouer des relations plus durables et plus enrichissantes du point de vue pédagogique, par exemple sur la base d'un projet d'étude ou de formation concerté. Ces projets peuvent concerner aussi bien l'enseignement général, l'enseignement technologique, et la formation professionnelle. Pour ce qui est de ces deux derniers domaines, on tirera parti des résultats positifs des échanges qui ont déjà eu lieu, et qui sont par ailleurs appelés à se développer, entre des établissements français et des établissements allemands, britanniques, néerlandais. ; lieu, et qui sont par ailleurs appelés à se développer, entre des établissements français et des établissements allemands, britanniques, néerlandais.

- page 1132

Page mise à jour le