Question de M. HERMENT Rémi (Meuse - UC) publiée le 05/06/1986

M. Rémi Herment appelle l'attention de M. le ministre de l'équipement, du logement, de l'aménagement du territoire et des transports sur certains risques inhérents à l'utilisation de matières plastiques coulées pour l'établissement, sur les routes, de bandes axiales continues ou discontinues. Il semble que ce procédé crée un risque par temps de pluie, les éléments de la bande se révélant alors très glissants. De même, l'écoulement de l'eau s'en trouverait contrarié. D'évidents risques de dérapage paraissent ainsi liés à la matière utilisée pour le marquage. Ceux-ci pourraient être réduits dès lors que les bandes auraient une moindre largeur. Il aimerait savoir si cet aspect du recours à de nouvelles matières a été étudié et si les essais effectués confirment ou non le danger signalé.

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Réponse du ministère : Équipement publiée le 24/07/1986

Réponse. -Tous les produits de marquage mis en oeuvre sur les routes nationales sont homologués par l'administration et ont subi à ce titre, sur des circuits d'homologation, différents essais portant notamment sur leurs caractéristiques d'adhérence vis-à-vis des véhicules. Bien évidemment, les produits qui ne répondent pas aux normes minimales fixées par l'administration ne sont pas homologués et ne sont pas utilisés sur le réseau national. Toutefois, dans le cas de certains produits homologués, il peut exister, après leur application, une courte période critique mais il peut y être remédié par le saupoudrage d'agrégats abrasifs lors de leur pose. Ces recommandations sont rigoureusement suivies en ce qui concerne les chantiers de marquage sous la responsabilité de l'Etat et il appartient aux collectivités territoriales de les faire appliquer sur les réseaux qu'elles ont en charge. S'agissant plus particulièrement de l'utilisation d'enduits thermoplastiques, il faut noter que ces produits présentent l'avantage sur les peintures classiques d'une plus grande résistance à l'usure ; les marquages réalisés ainsi doivent être refaits moins souvent, d'où une moindre gêne pour les usagers et une sécurité accrue tant pour ces derniers que pour les ouvriers travaillant sur les chantiers de marquage qui constituent des opérations très délicates du point de vue de la sécurité, malgré toutes les mesures prises pour les signaler. Par ailleurs, l'épaisseur plus importante de ces matériaux par rapport aux peintures, leur permet de rester visibles des usagers et rétroréfléchissants lorsqu'un film d'eau se forme sur la chaussée en cas de pluie. Quant aux inconvénients liés à cette épaisseur qui pourrait contrarier l'écoulement de l'eau et provoquer des phénomènes d'aquaplanage, il convient de souligner que les profils de chaussées en " toit " ou en devers sont grandement suffisants pour que pareils dangers ne soient pas à craindre.

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