Question de M. COURTEAU Roland (Aude - SOC) publiée le 29/01/1987

M. Roland Courteau attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur la situation préoccupante de la délinquance sur la ville de Narbonne. Il lui expose qu'il a été amené depuis 1982 à engager diverses actions, tant auprès de ses prédécesseurs que des autorités préfectorales, sous le double aspect des renforcements des moyens de police et de la prévention. Diverses mesures les ont concrétisées notamment en ce qui concerne le renforcement des effectifs et la modernisation de l'équipement du commissariat central de police de Narbonne. Ces mesures ont entraîné entre 1985 et 1986 une légère diminution des faits constatés de l'ordre de 7 p. 100 et une augmentation des faits élucidés de l'ordre de 8 p. 100. Cependant, le taux de criminalité y reste élevé. Il convient de ne pas relâcher les efforts, et ce d'autant plus que la population narbonnaise étant en constante augmentation, les effectifs actuellement en poste deviendront à court terme insuffisants. Il luidemande s'il envisage de poursuivre l'effort entrepris en ce qui concerne les moyens affectés au commissariat central de police de Narbonne, s'il entend prendre toutes mesures de nature à réduire avec efficacité le phénomène de la délinquance, sous quels délais et s'il peut lui en exprimer le détail. Il lui demande, d'autre part, s'il envisage toujours dans le but de renforcer les moyens du commissariat central de Narbonne, d'y affecter des appelés du contingent, en qualité d'auxiliaires de police.

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Réponse du ministère : Intérieur publiée le 19/03/1987

Réponse. -Au 1er janvier 1987, pour une population contrôlée de 42 657 habitants, la circonscription de police urbaine de Narbonne disposait de 87 fonctionnaires dont 20 policiers en civil, 61 en tenue et 6 agents administratifs. Certes, malgré la diminution d'environ 7 p. 100 du nombre de faits constatés entre 1985 et 1986, le taux de criminalité pour mille habitants y reste élevé mais la dotation en personnel est supérieure à la moyenne enregistrée dans l'ensemble des circonscriptions de province de 35 000 à 45 000 habitants. En outre, pour la saison estivale durant laquelle les servitudes sont accrues, en raison de l'afflux touristique, le commissariat de Narbonne bénéficie de renforts temporaires substantiels. Un tel soutien sera à nouveau consenti en 1987. La compensation des pertes prévues en cours d'année sera programmée lors de la préparation du mouvement général des mutations, afin de préserver le potentiel du service, mais la création de nouveaux postes de policiers ne saurait être envisagée à court terme, en l'absence de disponibilités suffisantes. L'affectation d'appelés du contingent en qualité de policier auxiliaire pourrait toutefois être étudiée à l'occasion des futurs recrutements, en fonction des possibilités d'hébergement offertes localement. En ce qui concerne les matériels, le taux d'équipement des policiers de Narbonne se situe dans la moyenne nationale, tant pour l'armement et les gilets de protection que pour le parc roulant. L'amélioration de la dotation sera examinée au fur et à mesure du développement des moyens qui pourront être mis à la disposition de la police nationale dans le cadre des prochains exercices budgétaires. Il est enfin prévu de procéder en 1987 à divers aménagements ou réfections des locaux, au titre des crédits T.A.T.E. (travaux d'amélioration et travaux d'entretien) dont le programme a été élaboré en concertation avec les services locaux.

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