Question de Mme LUC Hélène (Val-de-Marne - C) publiée le 28/01/1988

Mme Hélène Luc attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur le caractère contradictoire des statistiques relatives à l'illettrisme des jeunes d'âge scolaire. Elle lui demande de bien vouloir lui fournir, si elles existent, des statistiques exactes, notamment pour la classe de 6e.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 14/04/1988

Réponse. -Le terme d'" illettrisme " recouvre des réalités fort différentes selon qu'il s'applique, d'une part, à des adultes ou à des adolescents n'ayant jamais été scolarisés ou, bien qu'ayant appris à lire et à écrire, en ont perdu la pratique, ou bien qu'il s'adresse, d'autre part, à un public d'enfants ou d'adolescents fréquentant le système scolaire. Pour ce qui concerne le public scolaire, il convient, plutôt que de parler d'illettrisme, de considérer qu'il existe différents niveaux d'acquisition des mécanismes de lecture. C'est ainsi qu'une opération d'évaluation mise en place par le ministère de l'éducation nationale en juin 1987 auprès d'un échantillon représentatif d'élèves du cours moyen 2e année a permis de constater que si 80 p. 100 environ des élèves sont capables de comprendre le sens global d'un texte, 50 p. 100 en maîtrisent la compréhension fine impliquant la capacité de prélever des informations dans le texte et de les réutiliser. On estime ainsi que 20 p. 100 des élèves rencontrent des difficultés très lourdes qui retentissent dans les autres disciplines dans la mesure où la lecture est un moyen privilégié d'apprentissage. C'est à partir de ce constat que le ministère de l'éducation nationale a mis en place, dès cette année, des groupes de rattrapage intensif afin d'apporter une aide spécifique et individualisée aux élèves du cours moyen en difficulté dans les domaines de la lecture et de l'écriture.

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