Question de M. LORIDANT Paul (Essonne - SOC) publiée le 04/02/1988

M. Paul Loridant interroge M. le ministre de l'industrie, des P. et T. et du tourisme sur les conséquences technologiques et industrielles à venir des programmes géothermiques de basse énergie réalisés en France. Les premiers programmes géothermiques ont démarré voici une quinzaine d'années, à une période où les économies d'énergie étaient une priorité nationale. Durant cette période, ces programmes ont permis, dans un délai relativement court, une rapide évolution des techniques de transfert d'énergie, d'extraction et d'acheminement des fluides. Avec la baisse du coût de l'énergie, la rentabilité de ces programmes est largement remise en cause. Or, notre pays n'étant pas à l'abri d'un renchérissement du coût de l'énergie d'origine pétrolière, il lui demande s'il n'y a pas lieu de valoriser dans des secteurs connexes les innovations et les recherches entreprises dans le domaine géothermique.

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Réponse du ministère : Industrie publiée le 07/04/1988

Réponse. -La géothermie a connu au cours des dix dernières années un important développement dans le bassin parisien et le bassin aquitain, avec la réalisation d'une soixantaine d'opérations dont cinquante en région parisienne. L'ensemble des installations de géothermie permet de chauffer près de 200 000 logements et d'économiser 200 000 tep par an. Les opérations du bassin parisien, dont les caractéristiques géologiques diffèrent de celles du bassin aquitain, nécessitent une exploitation en doublet (production, réinjection). Cette différence a entraîné des investissements beaucoup plus élevés que dans le bassin aquitain où un seul puits est nécessaire. Les installations du bassin parisien connaissent en outre d'importantes difficultés : 1° d'ordre technique, liées à des problèmes de corrosion et de colmatage des doublets ; 2° d'ordre économique, à la suite de la chute brutale du prix des énergies en 1986 et compte tenu du plafonnement de certains modes de tarification en fonction des coûts des anciens systèmes de chauffage. Ces difficultés conduisent à remettre en cause la rentabilité de la plupart des opérations. Dans ces conditions, la priorité des pouvoirs publics est axée sur la résolution des problèmes techniques ; à l'inverse, le développement de nouvelles opérations ne saurait être envisagé dans le contexte actuel.

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