Question de M. de VILLEPIN Xavier (Français établis hors de France - UC) publiée le 10/03/1988

M. Xavier de Villepin demande à M. le ministre de l'équipement, du logement, de l'aménagement du territoire et des transports de bien vouloir lui préciser les conclusions d'une étude réalisée en 1985, pour le compte de son administration, par la société d'étude pour le développement économique et social portant bilan et perspective d'évolution de la coopération française en Afrique noire francophone (chapitre 66.01. - Recherches en socio-économie).

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Transmise au ministère : Fonction publique


Réponse du ministère : Fonction publique publiée le 10/05/1988

Réponse. -L'étude citée par l'honorable parlementaire avait pour but de dresser un bilan de la coopération française en Afrique noire francophone et de déterminer ses perpectives d'évolution. La réflexion a porté principalement sur l'évaluation de projets mis en oeuvre par la coopération française : projets de développement rural ; projets agro-industriels ; projets d'infra-structures, d'équipement et de production d'énergie, de promotion des P.M.E., etc. Un éclairage particulier a été porté sur la coopération française avec la Tunisie que l'on a pu confronter avec la coopération canadienne. Le bilan fait nettement ressortir le poids encore important des cadres et entrepreneurs français dans l'économie des pays d'Afrique noire francophone. La raison en est bien souvent l'échec relatif des systèmes de formation locaux sur lesquels l'effort de coopération ne doit pas se relâcher. L'examen de la coopération française en Tunisie démontre toutefois que les structures françaises de formation peuvent se révéler efficaces lorsqu'on abandonne une " coopération de substitution " pour développer un secteur productif local chargé de répondre à la demande africaine. La comparaison avec la coopération canadienne révèle, qu'en matière de recherche, il faut privilégier les solutions déterminées par les intéressés eux-mêmes, solutions qui sont à l'usage les plus viables. Le rapport insiste sur l'évolution rapide et pas toujours favorable de la situation économique et sociale des pays d'Afrique noire francophone : les entreprises, les organismes ou les structures d'aide, parties prenantes de la coopération française se doivent donc d'infléchir les modalités de leur action pour prendre en compte les bouleversements de fond de la société locale. Le rapport de cette recherche peut être consulté au commissariat général du Plan.

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