Question de M. BRANTUS Pierre (Jura - UC) publiée le 23/06/1988

M. Pierre Brantus appelle l'attention de M. le ministre de la culture et de la communication sur l'un des aspects de l'année du patrimoine. La salle Favart est un bâtiment classé dont la récente rénovation en fait une des plus belles de Paris. Des chanteurs et des choristes, dont l'autorité n'est plus à démontrer, ont donné tout leur éclat avec quelque cent cinquante créations depuis cinquante ans. L'Opéra-Comique constitue avec la salle Garnier, le Théâtre national de l'Opéra, dont la renommée s'étend à tous les continents. Théâtre lyrique et chorégraphique national, il a toujours été une pépinière de talents. Son budget doit assurer son fonctionnement jusqu'au 31 décembre 1988 et est inclus dans le budget global (Opéra et Opéra-Comique). Or sa fermeture était prévue le 15 juin. La subvention dont la salle Favart bénéficie a été amputée de six mois au profit de la salle Garnier. Il lui demande, en conséquence, quel avenir lui est réservé et s'il est effectivement prévu de procéder à un élargissement de l'école d'art lyrique ou bien de la salle d'accueil d'art dramatique. Dans ces conditions, que deviendrait le répertoire d'art lyrique.

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Réponse du ministère : Culture publiée le 02/03/1989

Réponse. - La salle Favart n'a pas d'autonomie juridique et financière au sein du Théâtre national de l'Opéra de Paris et, de ce fait, ne dispose pas d'une subvention propre. En 1988, pour respecter les disponibilités budgétaires, le choix a été opéré de ne pas affecter à la salle Favart, entre les mois de septembre et décembre, un budget spécifique de production. Il n'y a pas pour autant pas lieu d'évoquer une fermeture de la salle Favart. Deux spectacles baroques sont présentés en ce début d'année 1989 : une reprise de l'opéra de Lully Atys et Platée de Rameau. De mars à septembre, la salle sera fermée pour en permettre la modernisation (création d'un monte-orchestre, divers travaux d'hygiène et de sécurité). Ces travaux sont nécessaires à la poursuite d'une exploitation musicale de ce lieu. Les conditions de l'exploitation de cette salle seront précisées dans le cadre de la réflexion en cours sur un équilibre de programmation entre les diverses scènes parisiennes (Palais Garnier, Opéra de la Bastille et, à un moindre titre, Théâtre des Champs-Elysées et Théâtre musical de Paris-Châtelet.

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