Question de M. ROUX Olivier (Français établis hors de France - UC) publiée le 07/07/1988

M. Olivier Roux attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, sur les difficultés que rencontrent les jeunes Français désirant approfondir leur formation à l'étranger, en matière d'information sur les possibilités de stages et d'études dans les entreprises ou les universités étrangères. Il lui demande de bien vouloir lui indiquer les améliorations qu'il envisage d'apporter à cette situation, afin de dynamiser la présence française dans le monde et de permettre à ces jeunes de bénéficier d'une précieuse expérience lors de leur insertion dans la vie professionnelle française.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 02/02/1989

Réponse. - Les étudiants et jeunes chercheurs français qui bénéficient des bourses proposées par le ministère des affaires étrangères répondent à deux catégories : 1. Boursiers des gouvernements étrangers (dans le cadre des protocoles bilatéraux d'échanges culturels et de coopération scientifique et technique). Dans ce cas, le ministère sert d'agent recruteur et propose aux autorités du pays d'accueil une liste de postulants correspondant au contingent proposé, à charge pour nos partenaires de placer au mieux les lauréats dans leurs établissements d'enseignement supérieur. 2. Boursiers Lavoisier du ministère des affaires étrangères. Il s'agit là des boursiers totalement ou partiellement soutenus financièrement par ce ministère vers les pays développés (Europe de l'Ouest, Etats-Unis, Japon). Dans l'un et l'autre cas, les postulants ont, pour la plupart, d'ores et déjà contacté soit une université, soit un professeur étranger, afin de préparer leur séjour. Pour ce faire, le ministère les incite à entreprendre des démarches dans plusieurs directions : a) en tout premier lieu, leur établissement français d'origine qui a appuyé leur demande de bourse. En effet, les directeurs de recherche, grâce aux contacts avec leurs homologues étrangers qu'ils ont pu établir à l'occasion de missions, peuvent et doivent apporter leur soutien logistique au candidat ; b) les services culturels et scientifiques des ambassades étrangères à Paris. Souvent bien documentés, ils permettent à l'étudiant de cibler au plus près son point de chute. A cet égard, plusieurs gouvernements ont à Paris des centres spécialisés de grande efficacité : pour les Etats-Unis, la commission franco-américaine d'échanges universitaires et culturels ; pour le Canada, le centre culturel canadien ; pour la Grande-Bretagne, le British Council ; pour la République fédérale d'Allemagne, le D.A.A.D. ; c) surtout pour ce qui concerne les programmes Lavoisier, le ministère, depuis plusieurs années, exige maintenant des postulants en ingénierie et en sciences appliquées qu'ils accompagnent leur projet d'un encadrement professionnel français, afin de s'assurer une meilleure réinsertion à leur retour mais aussi de compléter financièrement la bourse qui leur est octroyée. Leur recherche de cofinancement, là encore, se fait principalement au travers des réseaux qu'a pu tisser à l'occasion des stages de fin d'études, au niveau régional ou national, leur établissement d'origine. Pour ce qui concerne les stages en entreprises ou encore les séjours de recherche à finalité professionnelle, les candidats sont orientés vers trois organismes : le centre français du commerce extérieur ; l'AIESEC, organisme spécialisé dans les stages commerciaux (mission exports, stages d'application, etc.) ; l'IAESTE, organisme dont la vocation est de coordonner les stages au niveau des écoles d'ingénieurs françaises. Rappelons, à cet égard, que le ministèren'octroie pas de bourse pour ce type de séjour parce que, d'une part, les stages étant rendus obligatoires dans toutes les scolarités d'ingénieurs ou de commerciaux le budget dont il dispose n'y suffirait pas, et que, d'autre part, les stages d'application en milieux industriels sont pour la plupart rémunérés. Le ministère suggère donc aux postulants boursiers un certain nombre de pistes susceptibles de les aider dans leurs recherches d'établissements étrangers ou de lieux de stage. Parallèlement, il reste en contact étroit avec les responsables des relations internationales dans les écoles et les universités afin que ceux-ci servent de démultiplicateurs de l'information auprès des étudiants, surtout en province. Enfin, par les relations permanentes qu'il entretient avec la D.A.G.I.C. (Direction des affaires générales, internationales et de coopération) au ministère de l'éducation nationale, ainsi qu'avec les grands organismes de recherche français (C.N.R.S., I.N.S.E.R.M., etc.), il peut, là aussi, répercuter un certain nombre de renseignements auprès des étudiants et jeunes chercheurs français qui l'approchent. ; ceux-ci servent de démultiplicateurs de l'information auprès des étudiants, surtout en province. Enfin, par les relations permanentes qu'il entretient avec la D.A.G.I.C. (Direction des affaires générales, internationales et de coopération) au ministère de l'éducation nationale, ainsi qu'avec les grands organismes de recherche français (C.N.R.S., I.N.S.E.R.M., etc.), il peut, là aussi, répercuter un certain nombre de renseignements auprès des étudiants et jeunes chercheurs français qui l'approchent.

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