Question de M. TAITTINGER Pierre-Christian (Paris - U.R.E.I.) publiée le 14/07/1988

M. Pierre-Christian Taittinger demande à M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports quelles réflexions et quelles initiatives lui suggère l'analyse, faite par l'académie de médecine, du système scolaire de notre pays. " Chaque année, disent les intervenants, 100 000 jeunes sont rejetés au terme de leur scolarité obligatoire, sans qualification, sans diplôme. " Que peut-on faire pour éviter un tel gâchis dont la santé des enfants et de notre société est réellement affectée. Les solutions existent, estiment les pédiatres : la première consisterait à tenir compte des inégalités scolaires qui sont le plus souvent liées aux inégalités sociales ; à ces enfants défavorisés, il faut une attention spéciale ; autre nécessité soulignée par l'ensemble des spécialistes, le respect des rythmes biologiques, actuellement troublés par la charge excessive du travail scolaire et par des journées trop pleines alternant dans l'année scolaire avec un nombre disproportionné de journées de congé.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 24/11/1988

Réponse. - L'école doit assurer l'égalité des chances pour tous les élèves. L'échec scolaire est donc à traiter en toute priorité dans un double souci humain et économique. Une telle politique suppose naturellement la prise en compte de la diversité des publics scolaires afin d'offrir à chacun les conditions du développement personnel et de la réussite. Les premières mesures prises par le ministre d'Etat vont en ce sens. Il en est ainsi de la création d'un fonds d'innovation doté de moyens substantiels destiné à encourager les initiatives pédagogiques locales et surtout du renforcement des dispositifs mis en oeuvre dans les zones d'éducation prioritaire (Z.E.P.) où se manifestent des difficultés importantes et où les actions conduites jusque-là ont produit des effets positifs touchant à la vie scolaire et au climat de travail. Des moyens en heures complémentaires ont été délégués aux autorités académiques qui les répartissent en fonction de la qualité des projets présentés. Ces projets consistent principalement à développer chez les élèves en difficulté les capacités d'acquisition des connaissances notamment par l'apprentissage des méthodes de travail. Il est par ailleurs certain que l'organisation du temps scolaire a un effet sur la qualité de l'enseignement et qu'en ce domaine également existent de fortes disparités qu'il convient de prendre en compte. Cette question très complexe a fait l'objet d'une réflexion portant sur ses différentes approches : santé des élèves, qualité de l'enseignement, aspects économiques et sociaux. Des mesures concrètes sont à l'étude.

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