Question de M. SOUVET Louis (Doubs - RPR) publiée le 08/09/1988

M. Louis Souvet appelle l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports sur les bouleversements des programmes d'histoire des classes de première et de terminale, publiés au Bulletin officiel de l'éducation nationale. Il y apparaît que l'étude de la Seconde Guerre mondiale ne figurera plus au programme du baccalauréat, session 1990, mais sera inscrite en fin de programme de classe de première. L'inquiétude des enseignants à l'égard de ces dispositions est motivée par la crainte de voir négliger cette partie importante de notre histoire. A cet effet, ne lui paraît-il pas souhaitable de reconsidérer l'ensemble du programme d'histoire dans l'enseignement secondaire, afin que l'histoire de France en classe terminale débute à la veille du second conflit mondial et s'étende jusqu'à la période contemporaine, ceci dans un souci de logique et de bonne compréhension des événements actuels pour l'élève. Compte tenu des conséquences immédiates découlant de ce conflit, et qui régissent encore notre monde actuel, une nouvelle élaboration des programmes lui paraît plus que justifiée.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 24/11/1988

Réponse. - Les programmes d'histoire-géographie qui sont entrés en vigueur à la rentrée 1988 en première et s'appliqueront à la rentrée 1989 en terminale, font une large part à l'étude de la Seconde Guerre mondiale. Celle-ci figurera en effet au programme des deux dernières classes du second cycle : en classes de première seront étudiées les grandes phases et les conditions du conflit, ainsi que l'histoire de la France durant cette période : en classe terminale, on insistera particulièrement sur le bilan de la guerre du point de vue, notamment, de ses conséquences politiques, matérielles et morales. Cette question pourra donc faire l'objet d'interrogations à l'examen du baccalauréat. La décision de faire étudier les grandes phases de la Seconde Guerre mondiale en première répond à un souci de rééquilibrage et d'allégement, les programmes actuels des classes terminales étant, de l'avis général, trop lourds, ce qui conduit bien souvent les enseignants à laisserde côté des aspects essentiels de l'histoire de nos sociétés contemporaines. Le ministre d'Etat souhaite que cette question fasse l'objet d'une étude approfondie. Aussi, les instructions officielles et les commentaires qui les accompagnent visent-ils à attirer l'attention des enseignants sur le nécessaire respect d'un équilibre entre les diverses questions au programme et, à cette fin, à les conduire à traiter l'intégralité du programme d'histoire de la classe de première. Une commission de réflexion sur l'enseignement de l'histoire dont le président est M. le professeur Philippe Joutard doit se réunir prochainement. Cette commission aura pour objet entre autres de réfléchir sur les éclairages qu'il convient de donner aux questions figurant au programme de terminale, ainsi que sur les modalités des aménagements à prévoir pour ce qui est de l'épreuve au baccalauréat. Il va de soi que sur ce dernier point, toute éventuelle modification n'interviendra qu'au terme d'une large concertation.

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