Question de M. D'ORNANO Paul (Français établis hors de France - RPR) publiée le 10/11/1988

M. Paul d'Ornano, pour répondre aux démarches conjointes et réitérées des enseignants et des parents d'élèves et pour pallier les différences de plus en plus marquées entre l'enseignement donné aux jeunes Djiboutiens et celui donné aux jeunes Français, demande à M. le ministre de la coopération et du développement si l'on pourrait envisager la création d'un collège français à Djibouti et, en attendant celui-ci, l'installation de classes de 5e et de 6e.

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Réponse du ministère : Coopération publiée le 26/01/1989

Réponse. - Dans la situation actuelle les enfants des familles françaises résidant à Djibouti sont scolarisés au niveau des classes primaires à l'Ecole française et à l'école de la Nativité, et au niveau de l'enseignement secondaire dans les établissements publics djiboutiens (collèges d'Ambouli et de Boulaos, lycée d'Etat de Djibouti et ses annexes). Les études ainsi effectuées sont validées dans la mesure où tous ces établissements figurent sur une liste annuelle établie en concertation avec les ministères des affaires étrangères et de la coopération par le ministère de l'éducation nationale, sur la base de dossiers destinés à vérifier si les programmes sont conformes à ceux de France et si l'enseignement est dispensé par du personnel qualifié. De plus le baccalauréat djiboutien est validé chaque année après examen d'un dossier soumis à l'avis du Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche (C.N.E.S.E.R.). Il est à noter que le jury de ce baccalauréat est présidé par un professeur désigné alternativement par les universités de Lyon et de Bordeaux. Par ailleurs, la qualité de l'enseignement dispensé dans les établissements fréquentés par les élèves français se révèle très satisfaisant. (Avec 76 p. 100 de reçus à la session 1987, les candidats français au baccalauréat enregistrent un meilleur taux de réussite que dans nombre de pays africains, Côte-d'Ivoire et Gabon par exemple). Dans ces conditions, vu la conformité des programmes et l'importante aide en personnel enseignant français dont bénéficient les établissements scolaires djiboutiens (cent vingt-quatre professeurs dont soixante-sept affectés au niveau lycée, cinquante-sept au niveau collège), il ne serait nécessaire d'envisager dans un proche avenir l'ouverture d'un collège français à Djibouti que si la situation décrite ci-dessus se détériorait sensiblement. En tout état de cause, l'ouverture d'un tel établissement nécessiterait de longues négociations avec les autorités djiboutiennes, qui voient dans le système actuel une garantie de la qualité de leur enseignement national.

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