Question de M. de ROHAN Josselin (Morbihan - RPR) publiée le 29/12/1988

M. Josselin de Rohan attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la forêt sur l'intérêt qui pourrait s'attacher à une remise en place de haies brise-vent. Comme l'a démontré l'institut pour le développement forestier (I.D.F.), ces haies peuvent avoir un effet bénéfique tant sur les résultats de certaines exploitations que sur la production de bois de chauffage ou de fruits à coques. De surcroît, dans des cas bien choisis, ces haies exercent un impact bénéfique pour la collectivité tout entière, qu'il s'agisse du régime hydrologique ou de l'aspect du paysage, élément de succès du tourisme vert. Sans vouloir envisager de généraliser cette replantation de haies, il lui demande néanmoins quelles incitations ou quelles aides pourraient être octroyées aux agriculteurs s'engageant dans de telles activités, compte tenu de l'utilité collective de ces dernières.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 04/05/1989

Réponse. - Les haies brise-vent sont un facteur limitant de l'érosion éolienne et hydraulique en même temps qu'un élement d'équilibre de la faune, de la flore et plus généralement du paysage. En ce qui concerne l'agriculture, les mesures de rendement réalisées ont montré que les pertes en bordure de parcelle sont au moins compensées par une production plus importante sur le reste du champ. L'implantation de haies brise-vent par des agriculteurs en vue de reconstituer un maillage harmonieux du bocage a été mis au point en particulier par l'institut pour le développement forestier. Assez nouvelles, ces techniques n'ont pas encore fait la preuve de leurs capacités à produire un bois de qualité. En effet, un suivi très régulier des plants est requis et la pratique ancienne de taille des arbres de haute tige a souvent disparu des habitudes rurales. Les crédits forestiers du fonds forestier national n'ont donc pas encore vocation à s'attacher à ce type d'opération.

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