Question de M. SOUVET Louis (Doubs - RPR) publiée le 19/01/1989

M. Louis Souvet attire l'attention de M. le ministre des transports et de la mer sur les dégâts irrémédiables causés à la compagnie Air France par la grève de ses mécaniciens au sol. Les conséquences néfastes de cette grève partielle sont de trois ordres : d'une part, il existe un manque à gagner direct à court et à long termes pour Air France, les usagers prenant l'habitude, pour éviter des annulations fort désagréables, d'utiliser les autres compagnies aériennes, d'où une perte certaine de clientèle ; d'autre part, ces contretemps sont tout à fait improductifs pour les hommes d'affaires français et constituent une gêne certaine pour tous les usagers en général. Et enfin, même si cette dernière donnée n'est pas quantifiable immédiatement, on assiste à une érosion lente et continue de l'image de marque d'Air France, ce qui est navrant compte tenu du sérieux et de la diversité des prestations offertes par ailleurs par cette compagnie. Par-delà son image demarque, c'est celle de la France à l'étranger qui est atteinte. Quel meilleur symbole vis-à-vis des autres pays que celui de la compagnie aérienne ? Il demande, face aux impératifs de la concurrence internationale et à la veille du grand marché unique européen, si des dispositions ne pourraient pas être prises pour éviter les blocages dus à ces grèves bouchon.

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Transmise au ministère : Équipement


Réponse du ministère : Équipement publiée le 04/05/1989

Réponse. - Le conflit qui a opposé les personnels des centres d'entretien à la direction de la compagnie nationale Air France a débuté le 18 octobre 1988 et pris fin à la mi-janvier 1989. Sur l'ensemble de la période, les mouvements sociaux ont entraîné l'annulation de nombreux vols et ont contraint la compagnie à affréter d'autres appareils. Il en est résulté un manque à gagner de 400 millions de francs pour la compagnie nationale. Les négociations tenues tout au long du conflit entre les représentants du personnel et les représentants de la direction on permis la conclusion d'un accord fondé sur la création d'emplois et l'amélioration de la formation. L'image de la compagnie a naturellement souffert des perturbations enregistrées pendant cette période où l'entreprise n'a pas été en mesure d'offrir un service de bonne qualité. La compagnie nationale s'attache à redresser son image de marque en poursuivant l'amélioration de la qualité du service offert aux usagers et en recherchant la meilleure cohésion sociale. Ces deux objectifs seron pris en compte dans le contrat de plan entre l'Etat et la compagnie nationale qui est en cours de préparation.

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