Question de M. LE JEUNE Edouard (Finistère - UC) publiée le 22/03/1990

M. Edouard Le Jeune attire l'attention de M. le ministre délégué auprès du ministre de l'équipement, du logement, des transports et de la mer, chargé de la mer, sur l'évolution de l'emploi des officiers de la marine marchande. Ils sont à l'heure actuelle 3 200 en France. La France avec ses quatres écoles dispose aujourd'hui d'un très bon outil en matière de formation. Ces dernières années, les entrées dans les écoles de la marine marchande n'ont pas été très importantes, les jeunes hésitant à se lancer dans un secteur alors en pleine crise. La réalité est aujourd'hui différente et les armateurs, désireux de recruter du personnel qualifié, vont rapidement manquer d'officiers. Il lui demande de lui préciser les dispositions qu'il compte prendre afin d'assurer la formation, requalification et promotion interne des futurs officiers et parer ainsi dans l'immédiat aux besoins urgents de la France. Il lui demande également quelles mesures il envisage d'adopter afin de rendre cette formation plus attractive auprès des jeunes face à l'échéance de 1993.

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Réponse du ministère : Mer publiée le 19/07/1990

Réponse. - Le Gouvernement partage entièrement les préoccupations exprimées par le parlementaire quant à la nécessité de former en nombre et en qualité le personnel navigant dont notre flotte de commerce a besoin. Un certain nombre de dispositions ont déjà été prises dans ce but, d'autres vont très prochainement être adoptées ou sont encore à l'étude. C'est ainsi que le nombre de places offertes au concours d'entrée en 1re année du cycle préparatoire au brevet de capitaine de 1re classe de la navigation maritime a été progressivement augmenté au cours de ces dernières années : de 50 en 1987, il a été fixé à 70 en 1988 et 1989 pour être porté à 100 en 1990. Il est apparu souhaitable, parallèlement, d'aménager les épreuves de ce concours afin d'ouvrir plus largement le recrutement aux bacheliers des séries E et F. On a pu, du reste, assister dès 1989 à un redressement assez sensible du nombre des candidats se présentant au concours, tendance qui se confirme en 1990. En outre, une possibilité d'accès direct en 2e année d'études est ouverte pour la première fois en 1990 au profit de certains candidats de niveau bac + 2. A ces mesures visant à élargir et améliorer le recrutement, s'ajoutent d'autres dispositions destinées tant à faciliter le déroulement de carrière des jeunes gens engagés dans la profession qu'à rendre leur formation plus attractive. Ainsi, il a été décidé de réduire légèrement la durée des périodes de navigation exigée pour l'obtention des brevets, en validant notamment les stages effectués sur simulateurs de passerelle et de machine, dans le respect des exigences en la matière des conventions internationales de l'Organisation maritime internationale. Par ailleurs, les programmes du cycle de formation des capitaines de 1re classe viennent d'être rénovés pour tenir compte notamment de l'évolution technologique des navires et de la navigation maritime et pour développer la formation des officiers navigants dans les domaines de la langue anglaise, du commerce maritime et de la gestion des ressources humaines. L'ensemble de ces mesures vise tout à la fois, grâce au niveau et à la qualité de la formation, à rendre notre flotte marchande plus compétitive et à faciliter le reclassement des officiers qui n'envisageraient pas de poursuivre une carrière de navigant.

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