Question de M. TAITTINGER Pierre-Christian (Paris - U.R.E.I.) publiée le 22/03/1990

M. Pierre-Christian Taittinger demande à M. le ministre du commerce extérieur si des mesures incitatives ont été bien mises en oeuvre afin de permettre une assez importante représentativité des entreprises françaises à la Foire de Leipzig. On peut s'étonner en effet d'apprendre que la participation de celles-ci se limite à une centaine environ au maximum alors que les entreprises ouest-allemandes seraient représentées par plus d'un millier d'entre elles. Comment peut-il expliquer cette très importante disparité aux conséquences particulièrement dommageables pour l'avenir de l'industrie française ?

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Réponse du ministère : Commerce extérieur publiée le 26/04/1990

Réponse. - La Foire de Leipzig, qui revendique le titre de plus ancienne foire européenne (son origine remonterait à 1165 (et qui se tient deux fois par an, est la plus importante exposition internationale de biens industriels et de biens de consommation en R.D.A. (une centaine de pays y sont réprésentés ; on recense de 6 000 à 9 000 exposants à chacune des sessions). Compte tenu de cette importance, les pouvoirs publics français s'attachent à y promouvoir la présence des entreprises françaises. Ainsi, nous y disposons d'une représentation officielle depuis 1970 sous l'égide du C.F.M.E. (Comité français des manifestations économiques à l'étranger). Par ailleurs chaque session est traditionnellement marquée par la visite d'une personnalité officielle française, qui préside la réception professionnelle française où se rencontrent les principaux décideurs locaux et les entreprises françaises présentes. A l'occasion de la Foire de printemps 1990, le C.F.M.E. a inauguréun stand rénové comportant à l'intention des visiteurs une projection de films techniques sur la façade du stand officiel. Le stand collectif " machine-outil " organisé avec le SYMAP regroupait sur 354 mètres carrés neuf entreprises françaises qui présentaient des matériels en fonctionnement. En mars 1990, une centaine d'entreprises étaient représentées à la Foire de Leipzig. Le rapport de 1 à 10 qui apparaît entre la présence française et la présence de la R.F.A. ne peut être apprécié qu'en tenant compte des éléments suivants ; il reflète exactement la part de marché respective des deux pays parmi les fournisseurs O.C.D.E. (60 p. 100 pour la R.F.A. ; 6 p. 100 pour la France) ; par ailleurs on doit tenir compte des liens privilégiés (notamment régime spécifique des échanges interallemands) existant entre la R.F.A. et la R.D.A., qui confèrent à l'évidence à la R.F.A. un avantage déterminant sur le marché de la R.D.A. ; à cet égard la comparaison de la place de la France avec celle des autres partenaires O.C.D.E. de la R.D.A. (hors R.F.A.) paraît plus pertinente : nous occupons la première place devant l'Autriche et l'Italie. Enfin les résultats récents témoignent des efforts des entreprises françaises : le montant global de nos échanges a fortement progressé en 1989 (+ 45 p. 100) et la R.D.A. est devenue notre troisième partenaire à l'Est après l'U.R.S.S. et la Yougoslavie. Le montant des contrats de biens d'équipement signés ces trois dernières années a été chaque année supérieur à 1 million de francs.

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