Question de M. COLLOMB Francisque (Rhône - UC) publiée le 12/04/1990

M. Francisque Collomb attire l'attention de M. le garde des sceaux, ministre de la justice, sur la nécessité d'une réforme de l'aide légale qui devrait, en principe, permettre l'égalité de tous devant la loi mais correspond, en fait, à un acte d'altruisme de la part de l'avocat. Devant l'importance croissante du secteur assisté, il semble urgent de remédier à l'insuffisance des indemnités versées. Il lui demande quelles dispositions il envisage de prendre à ce sujet dans le cadre de la prochaine réforme des professions judiciaires et juridiques que le Parlement devrait examiner à la session de printemps.

- page 753


Réponse du ministère : Justice publiée le 30/08/1990

Réponse. - La création en 1972 de l'aide judiciaire, substituée à l'assistance judiciaire, a constitué une avancée très importante dans l'amélioration de l'accès des citoyens à la justice. Elle a été complétée en 1982 par l'indemnisation des commissions d'office. Aujourd'hui, cependant, le fonctionnement de ce dispositif n'apparaît plus satisfaisant, tant du point de vue des conditions d'admission exigées des justiciables qu'en ce qui concerne les modalités de rémunération des auxiliaires de justice. C'est pourquoi le Premier ministre a confié au Conseil d'Etat une étude tendant à une réforme globale du système. Le rapport du Conseil d'Etat, rendu public le 18 mai 1990, contient des propositions sur les conditions d'admission à l'aide juridique, sur la qualité des prestations fournies par les professionnels, sur la rémunération de ceux-ci, ainsi que sur la gestion et le financement du nouveau dispositif. Ces propositions font actuellement l'objet d'un examen par les différents départements ministériels intéressés, à l'issue duquel la Chancellerie préparera un avant-projet de loi qui sera communiqué à l'ensemble des organisations professionnelles concernées, notamment celles d'avocats, en vue de recueillir leurs observations.

- page 1904

Page mise à jour le