Question de M. PRADILLE Claude (Gard - SOC) publiée le 26/04/1990

M. Claude Pradille attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, sur le déclin de l'enseignement du russe dans le département du Gard. En effet, force est de constater que les moyens mis à la disposition de l'enseignement du russe sont en baisse sensible. A Nîmes, le russe est enseigné au collège Condorcet en première langue dès la classe de 6e, au collège Feuchères en deuxième langue à partir de la 4e, au lycée Montaury en première et troisième langue, au lycée Daudet en deuxième langue. Le russe est également enseigné à Alès au collège Jean-Moulin et au lycée Jean-Baptiste Dumas. A Nîmes, la section russe en deuxième langue a été fermée au collège Jean-Rostand ainsi que la section deuxième langue au lycée Montaury. Si la France, depuis trente ans, a été un des seuls pays européens à tenter de connaître la Russie soviétique en favorisant l'enseignement de sa langue, il ne faudrait pas aujourd'hui que soit détruite cette avance exceptionnelle. A l'heure de la consolidation des liens européens et de l'échéance 1993, l'enseignement des langues de l'Europe se doit d'être une priorité. Or, l'évolution que connaissent actuellement les pays dits " de l'Est " et en particulier l'ouverture que manifeste l'Union soviétique rendent plus que jamais nécessaire une politique volontariste dans le domaine des langues de ces pays et en particulier l'enseignement du russe. En conséquence, il lui demande quelles mesures il envisage de prendre afin d'envisager le déclin de cet enseignement et au contraire pour le renforcer.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 20/09/1990

Réponse. - Le développement de l'enseignement des langues vivantes constitue une priorité dans le système éducatif français. Cet enseignement repose sur deux principes : pluralisme des langues offertes au travers d'un éventail de quatorze langues au lycée, dont le russe, et libre choix des familles. En ce qui concerne l'enseignement du russe et des autres langues de l'Europe de l'Est, la situation dans les lycées est la suivante : le russe peut être étudié en première, seconde, troisième langue vivante étrangère suivant les séries. Il peut faire l'objet d'une épreuve obligatoire ou facultative au baccalauréat. Les programmes de russe, comme ceux des autres langues vivantes, ont été rénovés à la rentrée scolaire 1987, en classe de seconde, en 1988 en classe de première et en 1989 en classe de terminale. L'objectif poursuivi en matière de programme est triple : communicationnel, culturel et linguistique. Pour la présente année scolaire, 2 302 élèves pratiquent le russe comme première langue (diminution de 3,2 p. 100 par rapport aux effectifs de l'année dernière), 5 407 comme seconde langue (augmentation de 12,6 p. 100 par rapport aux effectifs de l'année dernière), 13 307 en troisième langue (augmentation de 25,8 p. 100 par rapport aux effectifs de l'année dernière). Le russe se classe ainsi au 5e rang des langues étudiées derrière l'anglais, l'espagnol, l'allemand et l'italien mais au premier rang des langues extérieures à la communauté européenne. Dans le cadre de la déconcentration, il appartient au recteur de l'académie de Montpellier d'apprécier l'opportunité de modifier le dispositif d'enseignement du russe, compte tenu des priorités académiques, des moyens disponibles et des besoins d'enseignement.

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