Question de M. PERCHERON Daniel (Pas-de-Calais - SOC) publiée le 10/05/1990

M. Daniel Percheron attire l'attention de M. le ministre de l'industrie et de l'aménagement du territoire sur la situation du centre de recherches Nord de Norsolor-Bully. En effet, la pérennité du centre de recherches Nord de Norsolor-Bully implanté sur la plate-forme de Mazingarbe semble très fortement remise en cause. Face aux inquiétudes émises par le personnel concerné (49 ingénieurs et 180 techniciens), il lui demande donc si des garanties suffisantes lui ont été données concernant le maintien du site Norsolor-Orkem, à Bully-les-Mines.

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Réponse du ministère : Industrie publiée le 20/09/1990

Réponse. - La recherche industrielle en chimie de base est actuellement exercée par les sociétés du secteur public dans un nombre important de centres répartis sur le territoire national (environ 1 300 personnes sur quatre sites pour Atochem et 420 personnes sur quatre autres sites pour Orkem). Cette situation, largement due à des contingences historiques, ne peut être satisfaisante à terme face aux exigences de la compétition internationale ; aussi est-il nécessaire d'optimiser l'organisation des centres de recherches du groupe Atochem dans sa nouvelle configuration et de remédier au handicap d'une excessive dispersion. Dans un secteur d'activité ouvert à la concurrence internationale et très sensible aux cycles économiques, une temporisation excessive pourrait conduire à des choix plus difficiles et à des solutions d'urgence insuffisamment préparées. Concernant le centre de recherches de Bully, il a été demandé à Elf-Aquitaine d'apporter un soin tout particulier au traitement de cette question dont tous les aspects doivent être pris en compte dans les orientations du groupe. En outre, un effort tout à fait particulier doit être réalisé en direction des personnels concernés. Par ailleurs, un dialogue approfondi doit s'établir avec les autorités locales, notamment dans le cadre des projets de développement universitaires et technologiques régionaux et, d'autre part, dans l'application des orientations choisies. Le ministère de l'industrie et de l'aménagement du territoire attache une grande importance à la qualité des solutions qui seront mises en place par le groupe Elf-Aquitaine. Au-delà de la mise en oeuvre des moyens propres importants qu'ils dégageront, les responsables d'Elf-Aquitaine recherchent d'ores et déjà, sur des points précis, toutes les coopérations possibles pour préserver le potentiel de développement technologique de la région. A cet égard, la constitution d'un groupe de travail commun avec le comité de dével oppement économique de Liévin, les nombreux contacts initiés par Atochem - dont certains se sont révélés d'ores et déjà porteurs de potentialités - avec les écoles d'ingénieurs de la région, et notamment l'école des mines de Douai, l'engagement de promouvoir la création de 200 emplois de conversion sur le bassin, témoignent de l'engagement positif d'Elf-Aquitaine. Les services du ministère de l'industrie et de l'aménagement du territoire resteront bien évidemment attentifs aux développements de ce problème. Ils susciteront en tant que de besoin le concours des autres administrations susceptibles d'intervenir dans des opérations à caractère technologique ou économique propres à sauvegarder les intérêts de ce bassin d'emploi.

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