Question de M. FOSSET André (Hauts-de-Seine - UC) publiée le 27/09/1990

M. André Fosset appelle l'attention de M. le Premier ministre sur la déclaration solennelle de l'Union nationale des associations de déportés, internés et familles de disparus réunie en congrès nationaux à Strasbourg. Cette Union nationale vient de rappeler, dans la conjoncture politique actuelle de la France, qu'il existe des tâches plus immédiates, plus urgentes, plus importantes, essentielles, et qu'il est de leur devoir de prendre à bras-le-corps, entre autres, tous les problèmes moraux, sociaux, et aussi économiques, tels que ceux de l'immigration, de l'intégration des étrangers qui veulent s'intégrer, de la réduction ou de la disparition des inégalités sociales, de l'éducation civique et de la formation des citoyens, en un mot de prendre conscience qu'ils sont comptables et avec nous garants de notre avenir, de la survie de notre patrie, de notre liberté et de celle de nos enfants. Il lui demande donc la suite qu'il envisage de réserver à cette déclaration notamment au niveau de la formation civique des citoyens et singulièrement des jeunes Français.

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Réponse du ministère : Premier ministre publiée le 06/12/1990

Réponse. - L'Union nationale des associations de déportés, internés et familles de disparus souligne, avec justesse, que la tâche des hommes politiques est de veiller au bon développement économique, social mais aussi moral de notre pays. Le Gouvernement partage évidemment ce point de vue et c'est bien à cette tâche qu'il s'emploie. Telle a été la portée de l'instauration du R.M.I., indispensable mesure de solidarité nationale envers les plus démunis ; ou encore celle de la création de la délégation générale à l'intégration qui doit faciliter l'insertion des étrangers en situation régulière qui le désirent. Dès les premiers jours, le Gouvernement a marqué combien il était important d'éviter la constitution de villes à deux vitesses, la création de banlieues ghettos. La création de la délégation interministérielle à la ville répond à cette volonté. Ces initiatives n'ont pas seulement pour vocation la réfection de bâtiments ou l'apport de moyens mais bien de parvenirau véritable enjeu qui est une réelle participation des habitants. Une sensibilisation aux droits de l'homme a été introduite dans les programmes scolaires à l'occasion de l'étude de certains évènements historiques. Enfin, une table ronde a été réunie où étaient représentés les différents groupes parlementaires afin d'approfondir, en commun, les moyens de lutter contre le racisme. Tous ces efforts seraient en effet vains sans cette prise de conscience de la citoyenneté dont parle l'Union nationale. Le Gouvernement persévèrera dans ce combat pour plus de justice et de démocratie.

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