Question de M. TAITTINGER Pierre-Christian (Paris - U.R.E.I.) publiée le 20/12/1990

M. Pierre-Christian Taittinger demande à M. le ministre de l'industrie et de l'aménagement du territoire à quelles conclusions E.D.F. vient d'aboutir à la suite des études qu'elle a menées concernant la conversion au gaz de vieilles centrales nucléaires ? D'autre part, combien de centrales électriques au gaz, sur des sites nouveaux, seront construites dans les années prochaines.

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Réponse du ministère : Industrie publiée le 21/03/1991

Réponse. - Les résultats de l'étude sur les coûts de référence de la production d'origine thermique conduite par la direction du gaz, de l'électricité et du charbon, du ministère de l'industrie et de l'aménagement du territoire font apparaître que les cycles combinés alimentés au gaz disposent d'une plage de compétitivité pour des durées de fonctionnement annuelles comprises entre 1 000 et 3 500 heures. Par ailleurs la multiplication des projets de cycles combinés en Europe occidentale comme en Europe orientale incite à en analyser l'impact sur le marché du gaz. Pour ce qui concerne la France, les perspectives de croissance de la consommation pourraient conduire à compléter le parc de production actuel par des centrales à cycle combiné vers la fin de la décennie ou le début du siècle prochain. Dans l'hypothèse d'une forte croissance des consommations, les cycles combinés au gaz pourraient jouer le rôle d'outils d'ajustement et s'intégrer pour quelques centaines de MW, dans le développement du parc électrique français d'ici à l'an 2000. Dans un tel contexte en effet, les cycles combinés au gaz qui associent une ou plusieurs turbines à gaz et une chaudière de récupération alimentant une turbine à vapeur seraient intéressants sur le plan économique. C'est pour cette raison qu'Electrcité de France a lancé l'étude de la conversion de la partie classique des tranches graphite-gaz déclassées en cycles combinés au gaz, de façon à réutiliser certains matériels de la centrale. L'intérêt économique de ces opérations reste cependant à confirmer, tout comme leur faisabilité technique. Mais il est prématuré de conclure sur l'avenir de cette option avant que les études en cours n'aient été terminées et que l'impact de telles opérations sur la sûreté des installations nucléaires encore en activité sur le site n'ait été évalué.

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