Question de M. D'ANDIGNE Hubert (Orne - RPR) publiée le 31/01/1991

M. Hubert d'Andigné attire l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, sur la nécessité de mieux prendre en compte et valoriser le rôle que jouent les professeurs dans le fonctionnement et dans l'avenir de l'école. A cet égard, la réforme de la formation des professeurs inspire des inquiétudes à un grand nombre d'enseignants. Il ne faudrait pas que, sous prétexte de " professionnalisation ", l'enseignement, pourtant fondamental, des savoirs dans chaque discipline passe au second plan au profit de la psychologie, de la pédagogie et de la communication. La mission de l'école, quels que soient les problèmes pédagogiques posés par les changements survenus dans la population lycéenne, est, à la fois, de former des travailleurs qualifiés susceptibles de trouver un emploi et de donner aux futurs citoyens la culture générale, les savoirs et les savoir-faire indispensables pour être libre et s'orienter dans la vie. Si l'on néglige le contenu de l'enseignement, les lycéens, et en particulier les moins favorisés d'entre eux, seront les premiers pénalisés et risquent de se voir délivrer des diplômes sans valeur. Il lui demande donc, puisqu'aucune réforme de l'enseignement ne peut être mise en oeuvre sans les professeurs, de prendre les mesures nécessaires pour parer à cette dévalorisation et pour engager une consultation authentique et étendue des professeurs afin de mieux les faire participer au mouvement de rénovation en cours.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 25/04/1991

Réponse. - Le ministre d'Etat, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports est bien conscient que l'objectif d'une véritable formation des maîtres doit être de faire acquérir aux futurs enseignants à la fois un solide savoir scientifique et des compétences correspondant véritablement aux activités concrètes qu'ils devront assumer dans les divers établissements scolaires, où ils seront affectés. Grâce à la création des Instituts universitaires de formation des maîtres, le niveau d'exigence dans les disciplines d'enseignement sera renforcé, d'une part parce que les professeurs des écoles seront recrutés à partir de la licence, et d'autre part parce que les I.U.F.M. sont des étabissements d'enseignement supérieur. L'implication des universités dans le développement des I.U.F.M. indique combien le nouveau dispositif garantit la qualité de la formation disciplinaire des enseignants, notamment des professeurs des lycées et des collèges. Il n'en reste pas moins que le futur enseignant devra transformer les connaissances acquises en compétences professionnelles à mettre en oeuvre sur le terrain. La création des I.U.F.M. répond donc, en outre, à la nécessité de parvenir à une interaction harmonieuse entre la formation pratique et théorique.

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