Question de M. FOSSET André (Hauts-de-Seine - UC) publiée le 06/06/1991

M. André Fosset demande à Mme le ministre de la coopération et du développement de lui préciser dans quelles conditions s'effectuent deux missions afin d'aider à la remise en marche de l'éducation nationale au Liban et en Côte-d'Ivoire, missions assurées par un ancien ministre (La Lettre de l'Expansion, 6 mai 1991, n° 1058).

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Transmise au ministère : Affaires étrangères


Réponse du ministère : Coopération publiée le 08/08/1991

Réponse. - 1° A la fin de l'année 1989, afin d'alléger la charge de l'assistance technique française sur le budget ivoirien, le ministre de la coopération et les autorités ivoiriennes décidaient de mettre en oeuvre un processus de réduction de cette assistance technique, à concurrence de 600 postes sur trois ans. Cette mesure touchait d'abord le ministère de l'éducation nationale ivoirien qui employait encore 1 195 coopérants dont 490 dans l'enseignement secondaire, en substitution. Le ministère de la coopération et du développement, en février 1990, identifiait donc avec ce département un programme d'ajustement du secteur de l'éducation en Côte-d'Ivoire, comprenant deux composantes essentielles : une réorganisation de la gestion des personnels du ministère et la mise en place d'un dispositif de formation continue des enseignants, distribué en pôles régionaux. Il résolvait ainsi le double problème de la déflation des personnels français, compensée par une meilleuregestion de la ressource humaine ivoirienne, et de la qualité des enseignements généraux, à partir d'une redéfinition de la politique pédagogique nationale. Comme il est d'usage, le ministère de la coopération et du développement sollicitait le service de l'inspection générale de l'administration du ministère de l'éducation nationale (I.G.A.E.N.) afin qu'elle valide le dispositif envisagé et en étudie les modalités précises de mise en oeuvre. Le chef du service de l'I.G.A.E.N. désignait alors deux inspecteurs généraux, MM. Elmary et Henry, ancien ministre du temps libre, pour suivre ce dossier. Le programme d'ajustement et de remobilisation du ministère de l'éducation nationale (P.A.R.M.E.N.), après une année d'identification et de sensibilisation de tous les personnels d'éducation en Côte-d'Ivoire a été agréé par le comité directeur du Fonds d'aide et de coopération (F.A.C.) du 26 mai 1991 pour un montant de 35 MF d'investissement. Ce programme triennal entièrementconforme à l'ajustement structurel en Côte-d'Ivoire a permis à la coopération française d'implanter dans le secteur des ressources humaines un modèle de gestion dont la Bird également présente sur ce secteur a salué l'efficacité et la pertinence. Il entre en pleine activité à la rentrée scolaire 1991 et sera complété par un dispositif d'évaluation du système éducatif ivoirien, d'ingénierie française. 2° S'agissant du Liban, le ministère des affaires étrangères communique les informations suivantes : à la demande de M. Boutros Hab, ministre libanais de l'éducation nationale, deux inspecteurs généraux du ministère des affaires étrangères, M. André Henry (administration), ancien ministre et M. Jourdan (enseignement technique) ont effectué ensemble deux missions au Liban pour le compte du ministère des affaires étrangères du 2 au 6 avril 1991 et du 23 avril au 4 mai 1991. Ces missions avaient pour objectifs l'établissement de propositions visant : d'un part, la réorganisation administrative des services centraux et la déconcentration en direction des régions ; d'autre part, la modernisation et l'adaptation de l'enseignement technique, plus particulièrement la réorganisation de l'Institut pédagogique national pour l'enseignement technique (I.P.N.E.T.) dans la perspective des besoins imposés par la reconstruction. Ces missions ont révélé trois urgences fondamentales pour trois chantiers de réforme : le recyclage des enseignants, rendu impossible durant les années de guerre ; la refonte des structures administratives, tant au niveau de l'administration centrale qu'à celui des cinq régions académiques du Liban ; la formation initiale continue de tous les personnels, en liaison avec la faculté de pédagogie et les centres de documentation et d'orientation pédagogiques. Les différentes propositions concernant ces objectifs, objet de deux rapports des deux inspecteurs généraux, ont été soumises début juin à l'appréciation du ministère libanais de l'éducation nationale. Celui-ci devrait prochainement présenter au ministère des affaires étrangères, par les canaux appropriés, un projet de protocole définissant les axes d'une nouvelle coopération entre le Liban et la France en matière d'éducation, sur la base des propositions contenues dans ces rapports. ; Liban ; la formation initiale continue de tous les personnels, en liaison avec la faculté de pédagogie et les centres de documentation et d'orientation pédagogiques. Les différentes propositions concernant ces objectifs, objet de deux rapports des deux inspecteurs généraux, ont été soumises début juin à l'appréciation du ministère libanais de l'éducation nationale. Celui-ci devrait prochainement présenter au ministère des affaires étrangères, par les canaux appropriés, un projet de protocole définissant les axes d'une nouvelle coopération entre le Liban et la France en matière d'éducation, sur la base des propositions contenues dans ces rapports.

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