Question de M. DÉSIRÉ Rodolphe (Martinique - RDSE) publiée le 11/07/1991

M. Rodolphe Désiré attire l'attention de M. le ministre délégué au tourisme sur la nécessité de développer le secteur touristique à la Martinique, compte tenu du déclin des productions agricoles traditionnelles d'exportation. En raison de l'évolution qu'est appelé à connaître ce secteur économique, il souhaiterait savoir s'il ne croit pas important de tenir dans chaque département d'outre-mer une conférence nationale tripartite (Etat, région, département) ayant pour objet la mise en place d'un schéma de développement touristique, ce qui permettrait, tout en situant le rôle de l'activité touristique par rapport aux autres activités économiques, de définir les règles nécessaires et suffisantes pour que le tourisme soit le mieux possible intégré aux conditions sociales, culturelles et écologiques de la région dans laquelle il est amené à se développer. Il souhaite également qu'il lui fasse connaître les dépenses que la Communauté économique européenne a affectées au développement du tourisme dans les régions d'outre-mer et qu'il lui en indique la répartition entre chacune d'elles.

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Réponse du ministère : Tourisme publiée le 24/10/1991

Réponse. - L'économie martiniquaise a tout à gagner d'un développement maîtrisé du tourisme. Déjà la décentralisation des compétences confiées à la région et au département a permis, en matière touristique, des prises de décisions plus rapides et mieux liées aux conditions sociales et culturelles locales que par le passé. Les mesures de défiscalisation instaurées par la loi de finances de 1986 exercent, par ailleurs, une très forte influence sur les investissements touristiques. Ainsi le parc d'hébergement de la Martinique s'est accru de 56 p. 100 entre 1985 et 1990 passant de 2 500 à 3 900 chambres. Dans le domaine des transports, la navigation de plaisance connaît une très forte expansion et la compagnie Air Martinique a modernisé sa flotte par l'acquisition de cinq aéronefs. Il importe dans ces conditions nouvelles que les différentes collectivités publiques compétentes définissent ensemble les conditions d'un développement maîtrisé du tourisme. Je vous confirmeque je souhaite engager, sur ce point, la plus large concertation qui pourrait déboucher dès 1992 sur un dispositif permettant aux différentes parties prenantes du secteur touristique dans les régions d'outre-mer, de définir et de mettre en oeuvre leurs actions de manière coordonnée. Par ailleurs, il convient de rappeler que les aides affectées par la Communauté économique européenne au développement du tourisme dans les D.O.M. concernent différents programmes d'intervention. En premier lieu, au titre d'opérations destinées à promouvoir le développement économique des régions communautaires en retard de développement, les programmes opérationnels Feder ont affecté au tourisme 75,60 MF pour la Guadeloupe 58,79 MF pour la Martinique, 46,19 MF pour la Réunion. Les opérations susceptibles de promouvoir le développement des zones rurales (objectif 5 b de la C.E.E.) et qui peuvent comprendre des actions de tourisme rural, sont actuellement en cours d'élaboration notamment à travers le programme Leader. Enfin les programmes d'initiative communautaire, Régis et Envirég, qui seront définitivement arrêtés au cours du dernier trimestre, prévoient d'affecter au secteur touristique des aides se montant à 4,90 MF pour la Martinique, 3,15 MF pour la Guadeloupe et 13,7 MF pour la Guyane.

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