Question de M. SÉRUSCLAT Franck (Rhône - SOC) publiée le 10/10/1991

M. Franck Sérusclat attire l'attention de M. le ministre délégué à la santé sur les récents résultats d'une enquête menée par le centre de recherche, d'étude et de documentation en économie de la santé et relative à l'usage simultané chez les femmes de la pilule et du tabac. Il ressort de ce travail que l'association pilule-tabac augmente le nombre global des maladies de plus de 20 p. 100. Il apparaît également que les femmes sous contraception fument davantage que les femmes qui ne prennent pas de contraceptifs. Il apparaît donc clairement qu'un tiers de la population féminine ne tient pas compte d'un danger pourtant parfaitement établi médicalement. Il lui demande si une campagne d'information préventive ne serait pas nécessaire, notamment auprès des médecins et plus particulièrement des gynécologues. Il lui demande de l'informer de toute initiative qu'il envisagerait de mener afin de sensibiliser les femmes à ces risques pour leur santé.

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Réponse du ministère : Santé publiée le 10/09/1992

Réponse. - L'augmentation du risque de maladie chez la femme en particulier du risque cardio-vasculaire, en cas d'association de prise de contraceptifs oraux et de tabagisme est actuellement bien connue et l'ensemble du corps médical en est informé. Une difficulté pour lutter contre ce risque est la conjonction d'une utilisation préférentielle de ce mode contraceptif et d'un tabagisme plus important dans les mêmes tranches d'âge. Actuellement 35 p. 100 des femmes adultes fument, les fréquences les plus importantes se situant entre seize et quarante-quatre ans. Ce risque particulièrement important devra sans doute être rappelé tant au corps médical qu'aux femmes concernées. L'accent a été mis, par ailleurs lors des dernières campagnes, sur l'effet du tabagisme chez la femme enceinte. La diminution globale du risque chez la femme prenant des contraceptifs oraux et chez les femmes enceintes passe par la diminution globale du tabagisme et une attention particulière estportée au tabagisme féminin qui bien que restant inférieur au tabagisme masculin, ne diminue pas de manière significative.

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