Question de M. LENGLET Charles-Edmond (Somme - R.D.E.) publiée le 30/04/1992

M. Charles-Edmond Lenglet attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, du logement et des transports sur la situation des gares d'Amiens-Longueau où passent actuellement tous les trains à destination de Lille-Tourcoing et de Calais. La mise en service prochaine du T.G.V. Nord qui évite Amiens aménera la suppression de plus de la moitié des trains à destination de Paris et l'abandon progressif de la ligne Amiens-Boulogne-sur-Mer que la S.N.C.F. s'obstine, contre toute logique, à ne pas vouloir électrifier. Il lui demande en conséquence si le Gouvernement a l'intention d'anticiper la liaison en voie nouvelle Paris-Londres (barreau dit d'Amiens) comme il était prévu en 1988 en réalisant en priorité le tronçon T.G.V. Nord-Amiens.

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Réponse du ministère : Équipement publiée le 27/08/1992

Réponse. - La mise en service du TGV-Nord et du tunnel sous la Manche va avoir des incidences importantes sur les dessertes des gares d'Amiens et Longueau. Le ministre de l'équipement, du logement et des transports tient à ce que l'arrivée du TGV ne détériore pas les relations existantes. Ainsi, de nouvelles grilles de dessertes de bonne qualité devront-elles être mises en place dans la région Picardie, en particulier sur la liaison Amiens-Boulogne. Dans ces conditions, l'électrification de cette section de ligne, qui représenterait un investissement de l'ordre d'un milliard de francs, n'est pas envisagée actuellement. En ce qui concerne le TGV-Picardie (ou barreau dit d'Amiens), M. Hubert Guéret, ingénieur général des ponts et chaussées, a remis en juin 1991 un rapport intitulé " Etudes préliminaires du TGV-Picardie - Rapport de mission ". Ce rapport est l'aboutissement d'une première phase d'étude, dont la conduite lui avait été confiée par le ministre de l'équipement, du logement, des transports et de la mer, le 4 août 1989. Le 24 octobre 1991, le ministre de l'équipement, du logement, des transports et de l'espace a confié à M. Guéret la poursuite des études préliminaires définies dans la circulaire n° 91-61 du 2 août 1991, relative à l'établissement des projets de lignes nouvelles ferroviaires à grande vitesse. Celle-ci et les consultations afférentes permettront au ministre de l'équipement, du logement et des transports de choisir l'un des fuseaux étudiés. Enfin sera engagée la phase des études d'avant-projet sommaire, dont l'objectif est de déterminer précisément le tracé à l'intérieur du fuseau de base retenu, permettant ainsi la mise en oeuvre des procédures de réservation des emprises. Le rapport de M. Guéret met en évidence l'intérêt du projet, dès lors que les Britanniques réalisent sur leur sol une infrastructure qui en serait le pendant et permettrait de gagner environ trente minutes entre Ashford et Londres, aboutissant ainsi à une relation Paris-Londres en deux heures quinze minutes. La programmation effective du TGV-Picardie ne se fera que lorsque les aspects techniques et économiques du projet auront suffisamment évolué.

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