Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 13/08/1992

M. Emmanuel Hamel signale à l'attention de M. le ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, le voyage de M. le Président de la République dans l'océan Indien la première quinzaine de juin 1990, et notamment ses entretiens avec le président de l'île Maurice, où le souvenir de la France et l'amitié pour elle, paticulièrement dans la communauté d'origine française, perdurent avec une fidélité particulièrement émouvante. Il lui demande, vingt-six mois après la visite du chef de l'Etat français à l'île Maurice : 1° quels ont été, depuis lors, les progrès constatés dans l'évolution des relations économiques, commerciales, culturelles et politiques entre l'ancienne Isle de France et la République française ? 2° quels sont les concours de la France au développement de Maurice ? 3° quels vont-ils être en 1993 ?

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 26/11/1992

Réponse. - Les relations franco-mauriciennes sont traditionnellement bonnes en raison principalement des liens forgés par l'histoire. La volonté du Gouvernement mauricien de se rapprocher de la France au lendemain de l'indépendance, la place essentielle qu'a toujours conservée la langue française et le poids économique de la communauté franco-mauricienne sont les principaux atouts qui nous permettent de continuer à jouer un rôle de premier plan à Maurice. La visite d'Etat effectuée par le Président de la République en juin 1990 a permis d'illustrer la qualité de ces relations. Les contacts officiels entre les deux pays ont continué et le ministe de la coopération et du développement a représenté la France aux cérémonies de proclamation de la République le 12 mars 1992. Le ministre de la coopération et du Plan de Maurice, M. de l'Estrac, s'est également rendu en France à l'occasion de la tenue de la douzième session de la commission mixte franco-mauricienne en avril 1992. Notre enveloppe de coopération avec Maurice, qui représente 40 p. 100 de l'aide publique que reçoit ce pays, s'est progressivement adaptée au niveau de développement de l'île. C'est ainsi que les deux dernières années ont vu s'accroître considérablement le volume moyen des prêts accordés par la Caisse centrale, dont Maurice est devenu, en 1990, le deuxième emprunteur, même si en 1991 le montant de ses nouveaux engagements a fléchi quelque peu. Les liens avec la Réunion ont été renforcés, la norme en matière d'expertise ou de stages étant désormais de ne faire appel aux ressources métropolitaines qu'en seconde instance. Enfin les concours de la Caisse centrale et de sa filiale Proparco en faveur du secteur privé ont donné lieu au financement de nombreux projets visant la diversification de la production agricole et des activités industrielles, le développement du tourisme et de l'hôtellerie. La douzième commission mixte a pris en compte les acquis du développement mauricien ainsi que ceux de notre politique de coopération. Les principaux axes de celle-ci s'articulent désormais autour des objectifs suivants : encourager la francophonie ; favoriser les mutations du secteur productif ; poursuivre la modernisation des infrastructures de base. Enfin, Maurice a accepté d'accueillir le cinquième sommet de la francophonie en septembre 1993. La France s'est engagée à cette occasion à construire un centre de conférences de 500 places ainsi qu'à apporter un appui logistique pour la tenue du sommet.

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