Question de M. LE JEUNE Edouard (Finistère - UC) publiée le 06/05/1993

M. Edouard Le Jeune attire l'attention de Mme le ministre d'Etat, ministre des affaires sociales, de la santé et de la ville sur le voeu émis par la Fédération des établissements hospitaliers et d'assistance privés à but non lucratif (FEHAP) concernant les personnels chargés d'encadrer les personnes âgées. Elle souligne qu'elle n'est pas favorable au développement d'une formation d'aide-soignant particulièrement axée sur les personnes âgées. Il paraît préférable que cette formation permette aux personnels d'accéder à l'ensemble des emplois dans le secteur sanitaire, social et médico-social. En revanche, dans le cadre de la formation continue, des actions d'adaptation ou de spécialisation après l'obtention du CAFAS sont tout à fait indispensables et s'ajoutent opportunément à la formation initiale. Elle constate, dans de nombreux cas, une insuffisance des effectifs de personnels qualifiés et souhaite la création de postes qui tiennent compte à la fois de l'augmentation des capacités des établissements et de l'augmentation du nombre de personnes lourdement dépendantes dont ils assurent la charge. Il lui demande de bien vouloir lui communiquer son sentiment sur cette question.

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Réponse du ministère : Affaires sociales publiée le 16/12/1993

Réponse. - La formation des aides-soignants est un dossier auquel le ministre d'Etat, ministre des affaires sociales, de la santé et de la ville, attache une importance particulière, eu égard au rôle important et souvent difficile qu'ils jouent auprès des personnes hospitalisées. Il n'est pas envisagé la création d'un diplôme spécifique d'aide-soignant orienté vers la gériatrie, dans la mesure où la formation générale actuelle comporte déjà des éléments d'enseignement en ce sens. Le groupe de travail chargé de réfléchir, auprès de la direction générale de la santé, à une réforme de cette formation, de même qu'à celle des auxiliaires de puériculture et au sein duquel sont représentés l'ensemble des professionnels concernés, devrait d'ailleurs remettre ses conclusions prochainement. Pour ce qui concerne les effectifs, la progression récente de forfaits de soins a favorisé une évolution positive du nombre des personnels participant aux soins dans les maisons de retraite médicalisées. La progression a été de 3,3 p. 100 en 1991, 4,6 p. 100 en 1992 et sera de 5 p. 100 sur 1993. S'agissant des autres personnels, l'évolution des taux d'encadrement dépend de la politique tarifaire des présidents de conseils généraux.

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