Question de M. BÉCART Jean-Luc (Pas-de-Calais - C) publiée le 13/05/1993

M. Jean-Luc Bécart attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur le devenir de l'enseignement des langues anciennes et des langues vivantes dans les lycées et collèges. Il lui demande de bien vouloir lui indiquer si, dans la perspective d'un développement des échanges économiques, culturels et humains à l'intérieur de l'espace européen, il envisage des mesures de renforcement, de promotion et de diversification de l'enseignement de ces matières dans les établissements scolaires du second degré. Il lui demande également s'il est dans ses intentions de donner suite aux propositions du conseil national des programmes, en ce qui concerne notamment la deuxième langue vivante, le grec et le latin. Disciplines qui deviendraient facultatives si ces propositions étaient appliquées.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 18/11/1993

Réponse. - Dans ses conférences de presse du 29 avril et du 7 juin 1993, le ministre de l'éducation nationale a présenté les décisions qu'il a prises sur la rénovation pédagogique des lycées. Ces décisions entrent en application à compter de la rentrée 1993 en classe de première et à compter de la rentrée 1994 en classe terminale. Pour ce qui est de la place des langues vivantes, les aménagements apportés doivent permettre de mieux mettre en valeur l'enseignement de ces disciplines. En classe de seconde depuis la rentrée 1992, en langue vivante 1, en plus de l'horaire en classe entière, les élèves suivent en moyenne trois quarts d'heure hebdomadaire d'enseignement en module. Cet enseignement qui se déroule avec des effectifs réduits a pour objectif de fournir aux élèves une aide adaptée à leurs besoins en particulier dans le domaine méthodologique. Ceci devrait favoriser un enseignement de langue dans de meilleures conditions qu'actuellement. Dans cette même classe, la langue vivante 2 et la langue vivante 3 peuvent être choisies en tant qu'options obligatoires. En classes de première et terminale, selon les séries, la situation est la suivante : l'horaire de langue vivante 1 est augmenté de manière significative en série L (littéraire) en classe de première. Dans cette série qui remplace les actuelles séries A à compter de la rentrée 1993, l'horaire de LV 1 passe à quatre heures hebdomadaires en première au lieu de trois heures actuellement. En série S (scientifique), l'horaire de terminale est augmenté d'une heure par rapport à celui des anciennes séries C, D et E. Il passe de deux heures à trois heures. La langue vivante 2 peut être choisie en tant qu'enseignement obligatoire en séries L (littéraire) et ES (économique et sociale). A compter de la rentrée 1994 en classe de première, elle sera intégrée dans les enseignements obligatoires de la série STT (sciences et technologies tertiaires) qui remplace l'actuelle série G, et ce, dans le but d'améliorer les conditions d'insertion des élèves de cette série dans l'enseignement supérieur. La LV 1 comme la LV 2 pourront éventuellement bénéficier en séries L et ES d'un enseignement renforcé, qui s'ajoute à celui dispensé à tous les élèves dans le cadre de l'horaire normal. Dans toutes les autres séries de la voie générale et de la voie technologique, la LV 2 peut être choisie en option, ce qui n'était pas le cas jusqu'à présent pour toutes les séries technologiques. La langue vivante 3 peut être choisie en option dans les séries ES, L et S. Pour les élèves des séries L et ES n'ayant pas suivi l'option en classe de seconde, l'horaire hebdomadaire peut être porté à cinq heures en classe de première (au lieu de trois heures). En classe terminale, le choix de cette langue en tant qu'enseignement de spécialité devrait permettre aux élèves de se donner un profil " lettres-langues " ou " économie-langues " particulièrement marqué : les langues vivantes pourront dans ce cas représenter plus du tiers du total des coefficients du baccalauréat L et près du quart du total des coefficients en série ES. En définitive, l'ensemble du dispositif concernant les langues vivantes se traduit par une amélioration sensible de la place de ces dernières, notamment dans les séries L, ES et STT, et vise à fournir aux élèves une ouverture culturelle indispensable dans la perspective du renforcement de la construction européenne. S'agissant des langues anciennes, le dispositif retenu par le ministre est le suivant : en classe de seconde, les élèves peuvent prendre le latin ou le grec ancien en tant qu'option obligatoire. Par ailleurs, des instructions ont été données par note de service no 92-164 du 25 mai 1992 afin de permettre aux élèves ayant pratiqué une langue ancienne au collège et souhaitant la continuer au lycée de suivre cet enseignement à titre facultatif ; en classes de première et terminale, la place des langues anciennes a été notablement revalorisée. En série L (littéraire), les élèves qui souhaitent se doter d'un profil langues anciennes à part entière ont la possibilité de prendre à la fois le latin et le grec dans le cadre des enseignements obligatoires et en option. S'agissant des horaires de ces disciplines, ils ont été renforcés au niveau de la classe de première : quatre heures pour tous les élèves et cinq heures pour ceux qui n'auraient pas suivi d'option de langue ancienne en classe de seconde. Au total, en série L, en cas de choix de deux langues anciennes, ces dernières pourront représenter jusqu'au quart du total des coefficients au baccalauréat. En série ES, le latin et le grec peuvent aussi être enseignés au titre des enseignements obligatoires et en option. En série S, ils figurent dans la liste des options offertes au choix des élèves. L'ensemble de ces mesures doit permettre de fournir aux élèves particulièrement motivés une formation solide dans le domaine de la " culture classique " et donner à ceux qui le souhaitent des références indispensables pour la compréhension des fondements de notre civilisation. ; ancien en tant qu'option obligatoire. Par ailleurs, des instructions ont été données par note de service no 92-164 du 25 mai 1992 afin de permettre aux élèves ayant pratiqué une langue ancienne au collège et souhaitant la continuer au lycée de suivre cet enseignement à titre facultatif ; en classes de première et terminale, la place des langues anciennes a été notablement revalorisée. En série L (littéraire), les élèves qui souhaitent se doter d'un profil langues anciennes à part entière ont la possibilité de prendre à la fois le latin et le grec dans le cadre des enseignements obligatoires et en option. S'agissant des horaires de ces disciplines, ils ont été renforcés au niveau de la classe de première : quatre heures pour tous les élèves et cinq heures pour ceux qui n'auraient pas suivi d'option de langue ancienne en classe de seconde. Au total, en série L, en cas de choix de deux langues anciennes, ces dernières pourront représenter jusqu'au quart du total des coefficients au baccalauréat. En série ES, le latin et le grec peuvent aussi être enseignés au titre des enseignements obligatoires et en option. En série S, ils figurent dans la liste des options offertes au choix des élèves. L'ensemble de ces mesures doit permettre de fournir aux élèves particulièrement motivés une formation solide dans le domaine de la " culture classique " et donner à ceux qui le souhaitent des références indispensables pour la compréhension des fondements de notre civilisation.

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