Question de M. VINÇON Serge (Cher - RPR) publiée le 03/06/1993

M. Serge Vinçon demande à M. le ministre de l'équipement, des transports et du tourisme si, dans le cadre de la Communauté européenne, l'éclairage des autoroutes ne risque pas de devenir une obligation. Le cas échéant, la France s'est-elle préparée à cette éventualité en procédant à une évaluation du coût de l'équipement et du fonctionnement d'une telle contrainte.

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Réponse du ministère : Équipement publiée le 11/11/1993

Réponse. - L'éclairage généralisé des autoroutes ne fait l'objet d'aucune réglementation communautaire le rendant obligatoire. Il n'est pas davantage considéré comme prioritaire dans l'amélioration du réseau autoroutier français (enquête du CREDOC publiée dans le rapport du cycle d'études 1989-1991 " la route au quotidien " les attentes des usagers). Les études menées sur l'efficacité de l'éclairage sur la sécurité des autoroutes en rase campagne n'ont pas permis de mettre en évidence un lien quelconque entre la présence de cet éclairage et une diminution du nombre des accidents. En particulier, par temps de brouillard, il se peut même, comme le démontrent les mesures réalisées par le laboratoire régional des ponts et chaussées de Clermont-Ferrand, que l'éclairage traditionnel en continu ait un effet défavorable en réduisant la distance réelle de visibilité par des effets de halo, alors même que l'éclairage peut inciter à des vitesses plus élévées. En ce qui concerne l'évaluation du coût de l'éclairage, il faut prévoir un minimum de 1 million de francs par kilomètre en investissement et de 65 000 francs par kilomètre et par an pour le fonctionnement. En conclusion, si l'éclairage peut être apprécié des usagers et peut améliorer l'image de marque des autoroutes, il ne constitue pas à priori un équipement de sécurité sur les autoroutes de rase campagne.

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