Question de M. GRUILLOT Georges (Doubs - RPR) publiée le 28/10/1993

M. Georges Gruillot appelle l'attention de M. le ministre de la culture et de la francophonie sur les conséquences de l'élargissement de la Communauté européenne sur la reconnaissance de la langue française comme langue de travail au sein des instances communautaires. Il le remercie de lui indiquer les mesures qu'il entend proposer à cet effet, avec son collègue, M. le ministre délégué aux affaires européennes.

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Réponse du ministère : Culture publiée le 02/12/1993

Réponse. - Le ministre de la culture et de la francophonie remercie l'honorable parlementaire d'avoir soulevé la question ds conséquences pour la langue française de l'élargissement de la communauté européenne. S'il est vrai que les adhésions de 1972, parce que le français était la première langue étrangère enseignée dans les nouveaux pays membres et grâce aux accords Pompidou Heath, n'ont que peu entamé la place du français dans les institutions communautaires, on peut davantage craindre que les fonctionnaires des pays de l'élargissement aient à la fois une très faible connaissance de la langue française et un attachement insuffisant à leur propre langue pour ne pas y renoncer au profit de l'anglais, qui joue presque le rôle de langue seconde dans ces pays. Afin d'éviter les conséquences fâcheuses pour notre langue de ces adhésions, le ministre de la culture et de la francophonie, en liaison avec le ministre délégué aux affaires européennes se propose d'agir dans deux directions : d'abord tout faire pour que la place du français ne soit pas entamée à Bruxelles en réagissant systématiquement aux dérives qui se multiplient ; ensuite, mettre en oeuvre un plan d'envergure, qui fait actuellement l'objet d'une étude interministérielle pour familiariser les diplomates et responsables des pays de l'élargissement à la langue française et aux visions des problèmes qui sont habituelles aux pays de l'Europe du Sud.

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