Question de M. RUFIN Michel (Meuse - RPR) publiée le 18/11/1993

M. Michel Rufin appelle l'attention de Mme le ministre d'Etat, ministre des affaires sociales, de la santé et de la ville, sur les répercussions humaines et sociales graves de la maladie d'Alzheimer. Face aux souffrances qu'elle engendre et à l'accroissement du nombre de personnes atteintes conséquence de l'évolution démographique de notre pays , il apparaît indispensable de renforcer à tous les niveaux la lutte contre cette douloureuse maladie et d'accroître le soutien aux familles des malades. Il lui demande donc quelles mesures elle compte prendre en ce sens ; en particulier, il souhaiterait connaître son sentiment sur l'opportunité de se doter des moyens d'une information préventive des personnes âgées, d'une détection précoce de la maladie par un dépistage organisé, de même que sur l'opportunité de favoriser l'accueil et l'aide de proximité des malades, par exemple par la promotion de groupes d'appui locaux qui pourraient être des réponses efficaces et de moindre coût permettant la prise en charge des intéressés et la diminution des durées d'hospitalisation tout en améliorant le confort et le comportement des patients.

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Réponse du ministère : Affaires sociales publiée le 17/03/1994

Réponse. - Comme le rappelle l'honorable parlementaire, l'augmentation de l'espérance de vie dans les sociétés industrialisées n'a pas que des aspects heureux. En effet, l'avancée en âge peut s'accompagner de la multiplication des problèmes de santé, dont l'un des plus préoccupants est le développement de la maladie d'Alzheimer, face à laquelle la science est encore actuellement démunie, bien que les recherches en ce domaine se multiplient. Des efforts importants sont faits en France, à ce sujet, depuis plusieurs années, tant dans le domaine de l'épidémiologie que dans celui de la recherche clinique. Ainsi l'INSERM consacre à la recherche des crédits croissants (30 millions de francs en 1989 et 47 en 1992.) La majorité des personnes atteintes par cette maladie continuent à vivre à leur domicile, grâce à l'aide importante de leur entourage. Il est nécessaire de leur proposer une prise en charge adaptée qui soit fonction tant du stade évolutif de la maladie, que de leur environnement socio-affectif. Différents types d'aide existent, dont les pouvoirs publics encouragent le développement dans le cadre de la politique de maintien à domicile des personnes âgées : garde et soins à domicile, centres de jour, hébergement temporaire, etc. Lorsque le maintien à domicile devient impossible, le patient doit trouver en institution une prise en charge adéquate. C'est dans cette optique d'adaptation des institutions aux problèmes posés par ces résidants que le ministère des affaires sociales, de la santé et de la ville a élaboré une brochure intitulée " Détérioration intellectuelle et établissement d'hébergement pour personnes âgées : quelques éléments de réflexion ", regroupant un ensemble de recommandations destinées aux responsables locaux

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