Question de M. LENGLET Charles-Edmond (Somme - R.D.E.) publiée le 23/06/1994

M. Charles-Edmond Lenglet attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du tourisme sur la saturation de l'autoroute A-1. Il lui demande où en est l'état d'avancement du projet d'autoroute A-1 bis Amiens Lille inscrit au schéma directeur national depuis 1990.

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Réponse du ministère : Équipement publiée le 25/08/1994

Réponse. - Les projets d'infrastructures de transports non engagés du corridor Nord font l'objet d'une étude intermodale sous le pilotage conjoint de la direction des transports terrestres et de la direction des routes. Outre l'autoroute A 1 bis, les projets étudiés sont un aménagement éventuel de la route nationale 2 entre Laon et la Belgique, le TGV Picardie, la liaison fluviale Seine-Nord et une autoroute ferroviaire. Un premier rapport d'étape a fait la point des données et études disponibles. En ce qui concerne les perspectives de saturation de l'autoroute A 1, il a permis de mettre en évidence d'importantes différences par rapport à la saturation de la vallée du Rhône précédemment étudiée dans le cadre de l'étude " Axe A 7-A 9 à l'horizon 2010 : propositions intermodales " : pointes de trafic estivales peu parquées, itinéraires alternatifs existants (A 31, A 26) ou déjà prévus (A 16), importance des trafics urbains aux deux extrémités. L'étude se poursuit actuellement par la définition d'un contexte macro-économique commun à tous les projets, la construction de scénarios contrastés de politique des transports portant sur la tarification des effets externes, le respect de la réglementation, l'évolution des normes européennes. Elle procède également à une mesure des effets des projets sur l'accessibilité et la qualité de service du système des transports dans le corridor. Un nouveau rapport d'étape sera disponible dans le courant du dernier trimestre 1994. Au stade de l'étude, il semble que les prévisions de trafic routier, qui avaient conduit à prévoir à terme une nouvelle infrastructure pour décharger l'autoroute A 1, ne seront pas remises en cause pour l'essentiel. Ainsi, la modération du trafic sur cette autoroute, consécutive à la mise en service de l'autoroute A 26, puis de l'autoroute A 16, sera suivie d'une nouvelle augmentation du trafic qui conduira à une saturation progressive de l'autoroute A 1. Cette saturation portera en particulier sur ses deux extrémités en raison de la superposition de trafics locaux au trafic longue distance. En terme de fonction, l'étude devrait confirmer les gains d'accessibilité que permettra l'autoroute A 1 bis en améliorant les relations entre les agglomérations du corridor. De même, l'étude devrait mettre en évidence l'intérêt de l'autoroute A 1 bis en améliorant les relations entre les agglomérations du corridor. De même, l'étude devrait mettre en évidence l'intérêt de l'autoroute A 1 bis, en complément de l'A 29, pour les ports du Havre et de Rouen. Dans l'immédiat, l'évolution du trafic confirme l'efficacité de l'itinéraire alternatif à l'A 1 que constitue l'autoroute A 26 achevée en juin 1992. Alors que de 1991 à 1993 le trafic total n'a crû que de 1,6 p. 100 sur l'autoroute A 1, il augmentait de 30,4 p. 100 sur l'autoroute A 26. S'agissant du trafic lourd, on observe une baisse de 4,3 p. 100 sur l'autoroute A 1 et une augmentation de 24,3 p. 100 sur l'autoroute A 26.

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