Question de M. DÉSIRÉ Rodolphe (Martinique - RDSE) publiée le 04/05/1995

M. Rodolphe Désiré attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur la recherche agronomique tropicale menée dans le cadre du centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) de Montpellier. La mission de cet organisme étant de contribuer au développement des régions tropicales et subtropicales par des recherches, des réalisations expériementales, la formation et l'information scientifique et technique, il souhaiterait connaître les actions que cet organisme a initiées en direction des départements d'outre-mer, notamment en matière d'horticulture et de culture de la banane (vitroplans). Il a en effet le sentiment que les recherches d'adaptation menées par le CIRAD en faveur de ces territoires sont ponctuelles alors que la nécessité de diversifier l'économie de ces territoires appelle une intensification de la recherche agronomique. C'est pourquoi, et compte tenu du fait que l'outre-mer n'a pas été concerné par le mouvement de délocalisation qui a affecté un certain nombre d'établissements publics, il se demande si la délocalisation du CIRAD aux Antilles ne le rendrait pas plus accessible aux socio-professionnels, permettant ainsi de mieux répondre à leurs aspirations mais aussi de faire en sorte que la recherche agronomique tropicale se déroule dans un cadre géographique adapté. Il souhaiterait connaître son avis sur cette proposition.

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Réponse du ministère : Agriculture publiée le 23/01/1997

Réponse. - Dans le cadre de la délocalisation d'établissements publics engagée par l'Etat, une partie importante des effectifs du CIRAD a été transférée dans la région de Montpellier. Il n'est pas envisagé, actuellement, de procéder à une nouvelle opération de délocalisation pour cet établissement. Depuis deux ans, le CIRAD a défini une politique de pôles de compétences en direction des DOM-TOM, qui s'accompagne d'une certaine déconcentration des instances décisionnelles. Ces pôles ont pour objet de donner une meilleure lisibilité internationale au dispositif. Mais si chacun d'entre eux se caractérise par une thématique principale, il doit également assurer les fonctions de proximité indispensables au développement agricole et agro-alimentaire local. Le schéma actuel prévoit d'installer, dans un premier temps, les pôles suivants : les fruitiers tropicaux et les plantes ornementales en Martinique ; la banane et la parasitologie animale en Guadeloupe ; les écosystèmes forestiers en Guyane ; la défense des cultures à la Réunion ; la génétique animale en Nouvelle-Calédonie ; le conservatoire génétique des plantes cultivées en Polynésie française. Cette liste pourra être complétée au fil des partenariats avec les collectivités locales. En Martinique, le CIRAD travaille en collaboration avec l'INRA, le CEMAGEF et l'ORSTOM à la définition d'un projet " Agropole " à Petit-Morne. Ce projet, dont le but coïncide parfaitement avec la notion de pôle de compétence portée par le CIRAD, verra le jour d'autant plus rapidement que les collectivités locales en seront des partenaires dynamiques et actifs. Le CIRAD est ainsi à même de participer pleinement à des actions de coopération régionale voulues et initiées au départ de la Martinique.

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