Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 21/03/1996

M. Emmanuel Hamel signale à l'attention de M. le ministre de l'industrie, de la poste et des télécommunications l'information parue dans le Monde selon laquelle " France Télécom cherche à relancer l'utilisation du Minitel ". En effet " pour la première fois le trafic n'a pas augmenté en 1994 ". Il lui demande : 1o si France Télécom a réussi à relancer l'utilisation du Minitel en 1995 ; 2o quels sont, en la matière, ses objectifs en 1996 ; 3o quels moyens son ministère va-t-il mettre en oeuvre pour y parvenir.

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Réponse du ministère : Industrie publiée le 18/07/1996

Réponse. - L'honorable parlementaire évoque le devenir du Minitel dans les trois interrogations exprimées. Tout d'abord, il convient de relever que, lancé depuis plus de douze ans, le Minitel et Télétel ont donné à la France une avance certaine dans la société de l'information. Le Minitel reste aujourd'hui, avec plus de 14 millions d'utilisateurs, le terminal le plus accessible à la majeure partie de la population. Les services ainsi offerts n'ont jamais cessé de s'adapter aux nouvelles évolutions économiques et technologiques. Le chiffre d'affaires du Télétel s'est élevé à 6 700 millions de francs en 1992, à 6 600 millions de francs en 1994 et 1995. Afin de répondre à ce nouveau contexte, France Télécom a décidé de mener un certain nombre d'actions grâce auxquelles tous les utilisateurs pourront disposer d'accès performants et économiques aux services en ligne, de Télétel à Internet. Après le lancement à la fin de 1995 du Magis Club, qui offre l'accès aux services Télétel par le 36-23, soit avec une vitesse huit fois plus grande que celle des Minitels classiques, les nouvelles séries de " Magis " et de " Sillage " disposeront d'un modem intégré à 9,6 kilobit en seconde. Par ailleurs, des adapteurs permettant la fonction d'accès rapide par le 36-23 seront commercialisés pour être installés sur la prise DIN des Minitels 2 et 12. L'objectif de France Télécom est de faire en sorte qu'à la fin de l'année 1996 le Minitel standard devienne un Minitel rapide. En ce qui concerne la politique tarifaire, des efforts ont été accomplis. Ainsi le palier le plus bas de Télétel était, jusqu'en mars 1996, à 0,85 franc (T.T.C.) par minute. Deux paliers économiques ont été introduits à 0,45 franc (T.T.C.) par minute. Le premier sur Télétel (36-15) qui bénéficie des mêmes modulations horaires que le téléphone et le second sur Télétel-Vitesse rapide (TVR). Les tarifs de TVR et du Kiosque micro ont été alignés sur ceux du Télétel. Il en résulte que, pour un même service, l'utilisateur paiera le même prix, et le fournisseur du service percevra le même reversement horaire quel que soit le terminal utilisé. De plus, Minicom 36-12, service de correspondance par Minitel, accessible sans abonnement, permet d'échanger des messages avec toute personne connectée à Internet. Depuis le 15 mars 1996, France Télécom offre aux utilisateurs la possibilité de se connecter sur Internet aux mêmes conditions tarifaires en tout point du territoire. Enfin, France Télécom propose une offre d'accès sur Internet complète et en concurrence avec celles d'autres acteurs du marché, le service Wanadoo permettant un lien avec le Minitel à travers une passerelle Internet Vidéotex.

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