Question de M. BERNARD Jean (Marne - RPR) publiée le 02/05/1996

M. Jean Bernard demande à M. le ministre de la culture de bien vouloir rappeler les objectifs et les résultats de la politique menée en faveur de la musique et de la chanson françaises en France depuis 1981 et de les comparer à ceux de nos partenaires européens.

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Réponse du ministère : Culture publiée le 22/08/1996

Réponse. - La politique du ministère de la culture à l'égard des musiques actuelles et, tout spécialement de la chanson française, s'est considérablement développée depuis 1981. Le budget consacré à ce secteur de la vie musicale était de 0,5 MF en 1981. Il est de 50 MF environ en 1996. Sur cette dotation, 23 MF sont consacrés au jazz et 27 MF à la chanson, au rock et aux variétés. Des crédits d'intervention qui représentent 50 p. 100 de la dotation totale sont déconcentrés aux préfectures de région et sont gérés par les directions régionales des affaires culturelles. Un effort particulier a été consenti dans le domaine de la formation. Tandis que le budget était de 3 MF en 1989, il est de 5 MF en 1996. Par ailleurs, de nombreuses salles ou locaux de répétition ont reçu de 1989 à 1995 des aides en équipement, spécialement pour l'insonorisation des lieux. Le total des crédits d'équipement, sur l'ensemble de cette période, a été évalué à 90 MF. De 1981 à 1988, la prise en charge de la pratique amateur de la musique et des secteurs de la chanson, du rock et du jazz s'effectuait au sein du département de l'action musicale à la direction de la musique et de la danse. Des actions expérimentales ont été menées durant cette période et ont permis de tester la valeur de nombreux jeunes artistes et groupes divers. Des petits lieux musicaux ont été soutenus dès cette époque et le festival du printemps de Bourges a reçu sa première subvention en 1982. En 1986, de nombreuses institutions structurantes ont été mises en place : l'Orchestre national de jazz, le Centre d'information du rock, le Studio des variétés, le Fonds de soutien aux variétés. Le Printemps de Bourges et les Francofolies de La Rochelle ont reçu des soutiens importants. En 1989, le département de l'action musicale est devenu celui de la création et des musiques d'aujourd'hui afin de prendre en compte l'ensemble du champ musical contemporain, savant ou populaire. Des aides à diverses formes de création musicale ont été accordées. Depuis 1989, à la suite du constat que la France possède moins de lieux de diffusion que la seule ville de Londres ou les Pays-Bas, le ministère de la culture a mis en place un plan d'aménagement de petits lieux musicaux d'une capacité d'accueil de 100 à 800 places. 250 lieux ont été ainsi aménagés. Ils constituent l'indispensable réseau de découvertes de jeunes artistes, de diffusion des chanteurs et musiciens de jazz, ou de rock, et des lieux de convivialité, essentiels pour l'accès de tous les publics à la culture. Parallèlement, les programmes " Zénith " se sont développés. Ces structures peuvent accueillir de 3 000 à 6 000 personnes. Il en existe aujourd'hui une dizaine en France. En 1994, les musiques actuelles ont été regroupées dans le département des industries musicales comprenant un secteur audiovisuel et un secteur jazz, rock, chansons, tandis que la création contemporaine en matière de musique savante était rattachée à la diffusion de la musique classique. Dans le même temps, le ministère de la culture a contribué efficacement à mettre en place " les semaines de la chanson " pour valoriser l'ensemble des actions menées sur tout le territoire. Au début de l'année 1996, le ministre de la culture a annoncé dans le cadre du Midem de Cannes les grandes orientations de sa politique en faveur de la chanson qui constitue un domaine culturel à part entière. L'accent sera mis tout particulièrement ces prochaines années sur le développement des réseaux et des petites salles de proximité à fonctionnement pérenne dans le but de favoriser un élargissement des publics et un meilleur aménagement du territoire. Par ailleurs, le Hall de la chanson qui s'installera sur le site de La Villette en 1997, se proposera d'être un lieu de la mémoire de la chanson française avec la préservation du patrimoine en ce domaine mais aussi l'utilisation de nouvelles technologies. Enfin, le Centre d'information du rock, réuni avec les centres d'information du jazz et des musiques traditionnelles, constitue désormais l'association " Irma ", Information et ressources pour les musiques actuelles, qui a pour mission de fournir écoute, information et propositions de formation aux jeunes artistes amateurs ou en voie de professionnalisation. ; publics et un meilleur aménagement du territoire. Par ailleurs, le Hall de la chanson qui s'installera sur le site de La Villette en 1997, se proposera d'être un lieu de la mémoire de la chanson française avec la préservation du patrimoine en ce domaine mais aussi l'utilisation de nouvelles technologies. Enfin, le Centre d'information du rock, réuni avec les centres d'information du jazz et des musiques traditionnelles, constitue désormais l'association " Irma ", Information et ressources pour les musiques actuelles, qui a pour mission de fournir écoute, information et propositions de formation aux jeunes artistes amateurs ou en voie de professionnalisation.

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