Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 27/02/1997

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur l'organisation des séjours de classes transplantées. En effet, il semble que le nombre de ces séjours soit en nette diminution. Cela a pour conséquences, d'une part, de priver les enfants d'un apport pédagogique dans de multiples domaines et, d'autre part, de voir la fermeture de nombreux centres qui accueillent ces classes, avec le résultat que l'on devine sur l'emploi dans toutes les régions de France. Il lui demande donc de bien vouloir lui fournir les statistiques concernant l'organisation de ces séjours de classes transplantées en France, de 1990 à 1996 inclus (nombre de classes, nombre d'enfants, types des séjours - montagne, mer, campagne - etc.). Il lui demande également ce qu'il entend faire pour promouvoir ces classes transplantées dont l'intérêt pédagogique pour les enfants n'est plus à démontrer.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 10/04/1997

Réponse. - La dernière enquête effectuée par la direction de l'évaluation et de la prospective auprès des inspecteurs d'académie fait apparaître que durant l'année scolaire 1994-1995, plus de 22 700 classes, soit environ 512 300 élèves du premier degré, ont effectué un séjour. Ces chiffres sont pratiquement identiques à ceux constatés lors de l'enquête réalisée il y a trois ans. Les séjours, d'une durée au moins égale à cinq jours, organisés en dehors de l'école, se répartissent de la manière suivante :Nombre d'écoles, de classes et d'élèves par type de séjour France métropolitaine et DOM ( NOTA Voir tableau page 1125 ). Cette répartition, selon le type de séjours et le nombre de classes parties montre que les classes de neige représentent un tiers des séjours. Les classes de mer continuent leur progression ainsi que les séjours à l'étranger et culturels. Il est vrai que la diminution de la durée des séjours se poursuit. Ce phénomène est à rapprocher du fait que 22,5 % des classes restent à l'intérieur de leur propre département et que de plus en plus de classes séjournent dans des départements voisins. Toutefois, la durée d'un séjour varie en fonction du niveau d'enseignement. Les classes de CM2 partent nettement plus longtemps que les classes maternelles. Il convient de noter, en outre, que la fréquence des séjours augmente avec le niveau d'enseignement : 6 % des élèves âgés de cinq ans et 30,9 % des élèves de CM2. Par ailleurs, si les élèves de CP sont un peu moins nombreux à être partis en 1994-1995, en revanche les élèves des classes d'adaptation, d'initiation et d'intégration scolaire ont bénéficié de ces départs dans des proportions relativement importantes puisqu'on peut remarquer une hausse de 5,8 points. Le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche est conscient de l'intérêt pédagogique que présentent ces séjours et il n'est bien évidemment pas question de les remettre en cause.

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