Question de M. DELFAU Gérard (Hérault - SOC) publiée le 24/07/1997

M. Gérard Delfau attire l'attention de Mme le ministre délégué chargé de l'enseignement scolaire sur l'insuffisante couverture du territoire national en lycées professionnels et sur l'inégalité qui en découle. S'agissant du département de l'Hérault, l'insuffisance est criante. Elle s'explique par l'absence de tradition industrielle pour les métiers liés à la mécanique notamment. Elle provient aussi de l'explosion démographique connue par le Languedoc depuis vingt ans : l'Etat et les collectivités locales ont mis l'accent sur les collèges et les lycées d'enseignement général ; fort peu, en revanche, a été fait pour le technique et le professionnel. Un secteur est particulièrement défaillant, celui du " sanitaire et du social ". Un seul lycée public existe sur Montpellier : La Colline ; il est bien loin de pouvoir accueillir les adolescents orientés vers lui par leur établissement d'origine. En ce mois de juillet, à sa connaissance, au moins trois jeunes filles de sa commune, Saint-André-de-Sangonis (3 700 habitants), se sont vu refuser l'entrée, faute de place. Pour peu que les parents n'aient pas les moyens de les inscrire dans un établissement privé, c'est l'impasse. Ainsi, une jeune fille de dix-sept ans s'est vu conseiller sèchement par un responsable de l'éducation nationale : " Allez vous inscrire à l'ANPE . " Situation choquante, et qui bafoue l'égalité entre citoyens, au détriment des plus pauvres. Aussi, il lui demande quelles mesures elle compte prendre pour relancer, en accord avec les régions, l'enseignement professionnel au niveau du deuxième degré et combler progressivement le retard qui a été pris.

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Réponse du ministère : Enseignement scolaire publiée le 06/11/1997

Réponse. - Les voeux d'orientation en lycée professionnel sont très différents suivant les spécialités. Les spécialités industrielles sont peu demandées ; par contre les spécialités sanitaires et sociales font l'objet d'un engouement très important de la part des jeunes, alors que les emplois dans ce secteur et à ce niveau n'augmentent pas et sont accessibles le plus souvent par la voie de concours. Il ne paraît pas raisonnable de développer des flux de formation disproportionnés par rapport aux capacités de recrutement d'une région donnée, d'autant plus qu'il existe déjà trois établissements dans le département de l'Hérault qui assurent cette préparation. Or ce n'est pas forcément un service à rendre aux jeunes.

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