Question de Mme TERRADE Odette (Val-de-Marne - CRC) publiée le 16/10/1997

Mme Odette Terrade attire l'attention de Mme le ministre délégué chargé de l'enseignement scolaire sur la proposition de loi no 96-485 du Sénat relative à l'enseignement de l'espéranto. Elle lui fait remarquer que la langue internationale espéranto est aujourd'hui parlée et écrite dans la plupart des pays du monde. En outre, elle sert à une intercommunication remarquable, que la communauté espérantiste a développée par ses traditions et son histoire. Par sa régularité, sa souplesse, sa richesse linguistique et culturelle, son caractère propédeutique, l'espéranto est une langue-pont, dont l'UNESCO a reconnu toute l'utilité par trois résolutions déjà. Elle lui demande quelles mesures elle compte prendre pour que l'espéranto soit ajouté à la liste des langues étrangères sur lesquelles peuvent porter les épreuves du baccalauréat et quelle concertation avec les associations concernées elle mènera afin d'introduire l'étude de l'espéranto dans le second degré.

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Réponse du ministère : Enseignement scolaire publiée le 16/04/1998

Réponse. - Le développement de la connaissance et de la maîtrise des langues vivantes constitue une des priorités constantes du ministère de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie. En l'état actuel des choses, l'organisation du collège prévoit l'introduction progressive de deux langues vivantes. L'étude d'une langue vivante étrangère est obligatoire en classe de sixième. L'enseignement d'une deuxième langue vivante débute en quatrième et y sera assuré pour tous les élèves à partir de la rentrée scolaire 1998. Avec douze langues offertes au choix des élèves au collège - anglais, allemand, espagnol, italien, russe, portugais, arable littéral, hébreu moderne, chinois, japonais, néerlandais, polonais -, auxquelles s'ajoutent pour le lycée le danois, le grec moderne et le turc, le système éducatif français est l'un de ceux qui, en Europe et dans le reste du monde, proposent aux familles le choix le plus ouvert, et il paraît peu justifié d'en accroître encore la diversité. Par ailleurs, l'absence du support littéraire, historique ou géographique comparable à ceux d'une langue classique ou vernaculaire n'a pas permis de retenir l'espéranto au nombre des langues susceptibles d'être présentées aux examens. Pour ces motifs, il ne paraît pas opportun de donner une suite favorable à la proposition de loi no 96-485 du Sénat relative à l'enseignement de l'espéranto. Cette position n'exclut en aucune manière la possibilité laissée aux établissements scolaires d'organiser, sur leurs moyens propres et dans le cadre d'activités complémentaires, une initiation à l'espéranto.

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