Question de Mme BEAUDEAU Marie-Claude (Val-d'Oise - CRC) publiée le 02/07/1998

Mme Marie-Claude Beaudeau attire l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur les effets de l'ostéoporose, post-ménopausique, qui se révèle une maladie fréquente et grave. Les dernières statistiques publiées font apparaître que sur 9 500 000 femmes ménopausées de cinquante ans et plus, 3 000 000 ont pu être recensées en France - comme ostéoporotiques -, 1 500 000 présentaient au moins une fracture dont 45 000 fractures du col du fémur, 55 000 fractures du poignet sans compter de graves tassements vertébraux. Elle lui fait remarquer que le coût des interventions et soins entraînés se traduit par une dépense approchant les 10 milliards de francs annuels. Elle lui demande si elle n'estime pas nécessaire d'engager une grande campagne publique d'information, de prévention, et de décider de mesures incitatives nouvelles avec remboursement des examens médicaux par la sécurité sociale d'un traitement hormonal substitutif sous surveillance médicale contribuant à une bonne santé des os.

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Réponse du ministère : Emploi publiée le 07/01/1999

Réponse. - Un groupe pluridisciplinaire d'experts réunis par l'INSERM à la demande du ministère chargé de la santé a analysé et synthétisé les données de la littérature concernant les aspects biologiques, cliniques et épidémiologiques de l'ostéoporose. Ses travaux ont été publiés dans un ouvrage publié en 1997 et intitulé : " Ostéoporose : stratégies de prévention et de traitement ". Cette réflexion est actuellement poursuivie par le ministre de l'emploi et de la solidarité qui proposera d'ici à la fin de l'année des actions de prévention pour chacune des périodes de la vie des femmes. Concernant plus particulièrement les traitements hormonaux substitutifs, ceux-ci sont actuellement remboursés dans leur grande majorité par la sécurité sociale au taux de 65 %. Sur les examens médicaux, une étude épidémiologique et médico-économique menée actuellement par l'INSERM a pour objet d'apprécier l'impact d'un dépistage systématique de l'ostéoporose chez les femmes de 60 à 75 ans. Cette étude permettra de comparer les résultats des différentes stratégies de dépistage et de mesurer dans ce cadre la justification des examens d'ostéodensitométrie pour une population ciblée.

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