Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 01/10/1998

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur le rapport général 1998 de l'inspection générale de l'administration de l'éducation nationale (IGAEN) dans lequel l'IGAEN constate, à la page 42, que les transformations annoncées pour la classe de cinquième sont " timides ". Il lui demande quelle est sa réaction face à cette constatation et quelles mesures vont être prises pour que la réforme de l'organisation des classes de cinquième soit effective et ne soit plus " timide " ainsi que le déplore l'IGAEN.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 04/03/1999

Réponse. - La rénovation des collèges, engagée en classe de sixième à la rentrée 1996, a atteint la classe de cinquième à la rentrée 1997. Les dispositions de l'arrêté du 26 décembre 1996 relatif à l'organisation des enseignements du cycle central de collège (classes de cinquième et quatrième) offrent aux établissements la possibilité de gérer au plus près l'hétérogénéité des élèves qu'ils ont en charge et d'apporter une aide spécifique à ceux d'entre eux qui éprouvent des difficultés particulières. En effet, la définition de fourchettes horaires pour chacune des disciplines permet à chaque équipe éducative de choisir le mode d'organisation des enseignements qui lui paraît le mieux adapté aux intérêts et aux besoins de ses élèves : dédoublements de classes ou mise en place de parcours pédagogiques diversifiés susceptibles d'aider certains élèves à mieux s'approprier certains points des programmes. En outre, la possibilité offerte aux élèves qui le souhaitent de bénéficier d'études dirigées constitue une innovation non négligeable. Enfin, l'introduction de l'étude du latin, en option facultative, dès la classe de cinquième s'inscrit dans une approche progressive des langues, vivantes et anciennes : en effet, une première langue vivante est obligatoirement étudiée à partir de la sixième et une deuxième langue vivante à partir de la quatrième, tandis que le latin peut être commencé en cinquième et le grec en troisième. C'est en fait la mise en uvre de certains de ces dispositifs que le rapport de l'inspection générale de l'administration de l'éducation nationale dont vous faites état a pu juger " timide ". Or, il convient de souligner que ces dispositifs (parcours diversifiés et études dirigées) n'ont aucun caractère obligatoire et constituent des outils mis à la disposition des équipes éducatives pour gérer au mieux l'hétérogénéité de leurs élèves. En outre, une enquête effectuée plus récemment par la direction de la programmation et du développement fait apparaître une extension progressive de ces dispositifs dans les établissements. Les études sont à présent proposées dans près des deux tiers des classes de cinquième et des parcours diversifiés sont mis en place dans six collèges sur dix. C'est précisément en raison du caractère très innovant de ces dispositifs que les équipes ont eu besoin d'un certain temps pour se les approprier.

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