Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 26/11/1998

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de Mme le ministre délégué chargé de l'enseignement scolaire sur l'avis du Conseil économique et social sur le rapport intitulé " Le bruit dans la ville " adopté par cette même assemblée au cours de sa séance du 15 avril 1998 et dans lequel ses auteurs recommandent, à la page I-20, " d'introduire dans la formation des médecins scolaires, dont le nombre devrait être augmenté, des connaissances leur permettant le dépistage systématique des insuffisances auditives des jeunes enfants ". Il lui demande quel est son avis sur cette recommandation et si elle peut lui préciser les suites que le Gouvernement entend donner à cette proposition formulée par le Conseil économique et social pour que les médecins scolaires soient plus nombreux et mieux formés aux troubles de l'audition des jeunes enfants.

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Réponse du ministère : Enseignement scolaire publiée le 30/09/1999

Réponse. - Les médecins de l'éducation nationale sont tous docteurs en médecine et comme tels ont bénéficié au cours de leur formation universitaire, en faculté de médecine, d'apports de connaissance sur les pathologies auditives, leur étiologie, les modalités de prévention et de prise en charge qui rendent tous les médecins compétents pour assurer le dépistage systématique des déficiences auditives. Les troubles de l'audition acquis chez le jeune enfant sont souvent liés à des otites chroniques ou récidivantes, notamment des otites séreuses. Tous les médecins sont normalement capables de reconnaître ces troubles, en particulier lorsqu'ils ont des répercussions en terme de retard d'apprentissage du langage chez l'enfant. La formation professionnelle initiale des lauréats des concours nationaux de recrutement des médecins de l'éducation nationale leur permet d'approfondir leurs connaissances sur le développement de l'enfant (psychomoteur, sensoriel, affectif...) et ses troubles de l'apprentissage prenant en compte l'évolution récente des connaissances dans le champ des cognisciences. La préoccupation des médecins de l'éducation nationale, quant à l'impact du bruit sur la santé et en particulier sur l'audition des jeunes enfants et des adolescents, leur permet de développer des actions de prévention des risques de déficience auditive grave chez les nouvelles générations d'adultes. Le processus actuel de formation des médecins de l'éducation nationale leur garantit déjà l'acquisition des compétences nécessaires à la mise en uvre du dépistage systématique des insuffisances auditives chez le jeune enfant et à la prévention de la surdité précoce des jeunes. Le renforcement de cette formation pour tenir compte des problèmes signalés par l'honorable parlementaire est néanmoins possible même si l'examen de l'audition et des tympans fait partie des études universitaires de base de la médecine. L'enseignement dispensé leur permet notamment de mieux remplir leur rôle de conseiller technique auprès des personnels d'encadrement de l'éducation nationale (inspecteurs d'académie, inspecteurs de l'éducation nationale, personnels de direction) et des personnels enseignants, lorsqu'ils sont consultés sur les effets nocifs des ambiances bruyantes (machines et salles insonorisées, volume sonore des baladeurs, des discothèques et de certains concerts, etc.).

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