Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 01/07/1999

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur l'avis du Conseil économique et social sur le rapport intitulé " L'Expatriation : les Français établis hors de France, acteurs du rayonnement international de notre pays " adopté par cette même assemblée au cours de sa séance du 27 avril 1999 dans lequel ses auteurs se félicitent, à la page I.11, premier alinéa, " de la récente mise en place... du système intitulé "Conseils aux voyageurs" qui indique par Internet pour chaque pays les risques encourus, en dehors des informations de base : visas etc. ". Il le remercie de bien vouloir lui indiquer quel est à ce jour le bilan de la mise en place de ce système.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 16/09/1999

Réponse. - Le service d'information dit des " Conseils aux voyageurs " est en ligne sur le site Internet France Diplomatie depuis mars dernier. Les premiers éléments de bilan - quantitatif et qualitatif - qu'il est possible de tirer de ces premiers mois de fonctionnement montrent que le site est apprécié, notamment parce que la qualité des renseignements a été améliorée, mais qu'il est encore insuffisamment interrogé. En premier lieu, quelques indicateurs de fréquentation permettent de mesurer le succès quantitatif du service auprès du public. Dès les premières semaines qui ont suivi le lancement du site, celui-ci a enregistré une moyenne de 527 visites par jour. En avril, il a totalisé près de 16 000 visites. 230 000 pages ont été ouvertes et 49 000 imprimées. Ces chiffres sont relativement modestes à l'échelle des possibilités du Web, mais bien plus importants que l'audience autorisée par les moyens traditionnels comme les distributions de fiches sur papier ou la mise en place de standards téléphoniques lors d'une crise donnée. Au cours des mois de mai et juin, la fréquentation a progressé de 12 % et elle avoisine désormais 600 visites par jour. 250 000 pages ont été ouvertes chaque mois. Le cycle de fréquentation sur la semaine s'est accentué et les pics d'audience des mardis et mercredis dépassent les 1 200 consultations. Il reste encore du chemin à parcourir avant de pouvoir le comparer à la fréquentation du site " travel advice " du Foreign Office, qui est vingt fois plus visité, mais qui est fort de trois ans d'expérience, d'une tradition de conseils de voyage par l'Etat qui n'existait pas en France, et d'un taux d'équipement en liaisons Internet de la population anglaise bien supérieur au taux français. Sur un plan qualitatif, le recours à l'Internet a profondément modifié la nature même du service fourni. Ce service est d'abord beaucoup plus à jour. Il existait autrefois des fiches d'information dont la formulation était parfois trop prudente et que nous éditions une fois par an. Peu diffusées, elles étaient presque exclusivement destinées aux professionnels du tourisme. Aujourd'hui, l'ancienneté moyenne des fiches est inférieure à deux mois et une vingtaine d'entre elles ont moins de quinze jours. Lors des événements d'Iran, un avis a été publié sur le site français moins de trois heures après réception des premiers éléments de notre ambassade, avant tous nos homologues. Sur le plan des critères de consultations, il apparaît clairement que les fiches les mieux actualisées sont aussi les plus consultées. Les six fiches les plus visitées du site (Etats-Unis, avec plus de 3 200 interrogations, Turquie : 2 100, Indonésie : 1 700, Espagne, Inde : au-dessus de 1 000) ont en moyenne été mises à jour vingt fois depuis le lancement du site. Sans céder à l'alarmisme, le site entend dire les choses avec clarté, avec le seul souci de la sécurité de nos compatriotes. Tous les voyages sont formellement déconseillés dans une vingtaine de pays et régions du monde. L'insécurité des transports aériens d'une dizaine de pays fait l'objet d'une mise en garde. Plusieurs grandes villes sont qualifiées de dangereuses. Les conseils aux voyageurs doivent maintenant asseoir leur notoriété. Les grands moteurs de recherche ont référencé le site. Une trentaine de journaux et magazines en ont fait état. Plusieurs sites commerciaux ont établi spontanément des liens vers les pages du site, et le réseau des sites des postes diplomatiques et consulaires y renvoie. Avec l'essor qu'Internet connaît actuellement dans notre pays, la conviction existe que le service a de larges perspectives de développement.

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