Question de M. HAMEL Emmanuel (Rhône - RPR) publiée le 15/07/1999

M. Emmanuel Hamel attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale sur la réponse à la question nº 5599 parue à la page 3655 du Journal officiel, Sénat, questions remises à la présidence du Sénat, réponses des ministres aux questions écrites, du 12 novembre 1998, dans laquelle il est précisé qu'" il est nécessaire de poursuivre l'étude épidémiologique et les recherches sur les facteurs pouvant expliquer l'augmentation de la fréquence de tels cancers (les cancers du cerveau) ". Il lui demande si cette étude a bien été poursuivie et menée à son terme, dans l'affirmative quels en sont les résultats et quelles conclusions en ont été tirées, dans la négative quand le sera-t-elle.

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Réponse du ministère : Santé publiée le 21/10/1999

Réponse. - Les données nationales sur l'incidence des cancers en France sont produites à partir des données de mortalité fournies par le service d'information sur les causes médicales de décès de l'INSERM, ainsi qu'à partir des données d'incidence fournies pour les départements couverts par un registre du cancer. La dernière publication concernant les données nationales porte sur l'évolution de l'incidence entre 1975 et 1995, elle a été publiée en décembre 1998. Elle montre que la courbe d'incidence des tumeurs cérébrales est bimodale avec deux pics à 3-12 ans et 50-70 ans. Chez l'adulte, les tumeurs primitives sont peu fréquentes, ne représentant que 2 % des cas, les tumeurs secondaires sont les plus fréquentes, elles ne résultent pas d'une cause locale. Les tumeurs cérébrales représentent 15 % des tumeurs de l'enfant, elles forment un groupe très hétérogène par leurs caractéristiques anatomo-pathologiques et évolutives. L'augmentation du nombre des tumeurs cérébrales entre 1975 et 1995 est importante et régulière, l'incidence a augmenté de 70 % chez l'homme et 91 % chez la femme. Cette augmentation a commencé bien avant l'utilisation des téléphones portables et intéresse essentiellement les sujets de plus de 60 ans, peu utilisateurs de ce matériel. L'une des explications de cette augmentation apparente est l'amélioration des techniques diagnostiques, notamment le scanner cérébral permettant la mise en évidence de tumeurs précédemment méconnues. Par ailleurs, une étude internationale, à laquelle la France est associée, est actuellement en cours, afin de rechercher si une utilisation prolongée du téléphone portable est susceptible de conduire à un risque accru de cancer du cerveau ou des glandes salivaires. Cette étude est conduite à l'initiative de l'OMS et la coordination en a été confiée au Centre international de recherche contre le cancer. Les premiers résultats de cette étude devraient être disponibles dans cinq ans.

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